Et pourtant les colons avaient tout dit dès le début :
« Une réconciliation volontaire avec
les arabes est hors de question, que ce soit maintenant ou dans le
futur. Si vous souhaitez coloniser un pays dans lequel une population
vit déjà, vous devez fournir une armée pour le pays ou trouver quelque
riche personne ou bienfaiteur qui vous la fournirait. Sinon, abandonnez
la colonisation, parce que sans une force armée, qui rendrait
physiquement impossible toute tentative de détruire ou d’empêcher cette
colonisation, la colonisation sera impossible, pas difficile, pas
dangereuse, mais IMPOSSIBLE. Le sionisme est une aventure de
colonisation et c’est pour cela qu’elle est dépendante d’une force
armée. Il est important … de parler hébreu, mais malheureusement, il est
encore plus important d’être capable de tirer, ou bien se termine le
jeu de la colonisation. »
Vladimir Jabotinsky, fondateur du sionisme révisioniste (précurseur du likoud), Le Mur de fer, 1923.
« Nous devons expulser les arabes et prendre leur place ».
David Ben Gurion 1937, futur premier ministre d’Israël.
« Entre nous soit dit, il doit être clair qu’il n’y a pas de place pour
deux peuples dans ce pays. Nous n’atteindrons pas notre but si les
arabes sont dans ce pays. Il n’y a pas d’autres possibilités que de
transférer les arabes d’ici vers les pays voisins – tous. Pas un seul
village, pas une seule tribu ne doit rester.
Joseph Weitz, chef du département colonisation de l’Agence juive en 1940, tiré de « A solution to the refugee problem ».
« Nous devons tout faire pour nous assurer qu’ils (les palestiniens) ne
reviennent pas » … « Les vieux mourront et les jeunes oublieront ».
David Ben Gurion, journal du 18 juillet 1948.
« Nous réduirons la population arabe à une communauté de coupeurs de bois et de serveurs ».
Uri Lubrani, conseiller spécial aux Affaires arabes de Ben Gurion, 1960, tiré de « The Arabs in Israel » par Sabri Jiryias.
« Des villages juifs ont été construits à la place des villages arabes.
Vous ne connaissez pas le nom de ces villages et je ne vous le reproche
pas, car les livres de géographie n’existent plus. Et non seulement les
livres, mais les villages n’existent plus. Nahahal a remplacé Mahahul,
le Kibbutz Gevat a remplacé Jubta, le Kibbutz Sarid a remplacé Hanifas
et Kafr Yehoushua celle de tel Shaman. Il n’y a pas un seul endroit dans
ce pays qui n’a pas une ancienne population arabe ».
Moshe Dayan, discours au Technion, Haifa, repris dans Ha’aretz, 4 avril 1969.
« C’est le devoir des leaders israéliens d’expliquer à l’opinion
publique, clairement et courageusement, un certain nombre de faits qui
ont été oubliés avec le temps. Le premier de ces faits, c’est qu’il n’y a
pas de sionisme, de colonisation ou d’Etat juif, sans l’éviction des
arabes et l’expropriation de leurs terres ».
Yoram Bar Poreht, Yediot Aahronot, 12 juillet 1972.
« Lorsque nous aurons colonisé le pays,
il ne restera plus aux arabes que de tourner en rond comme des cafards
drogués dans une bouteille ».
Raphael Eitan, chef d’Etat major des forces de défense israéliennes (Tsahal), New york Times, 14 avril 1983.
« Israël aurait dû exploiter la répression des manifestations en Chine
lorsque l’attention du monde s’est focalisée sur ce pays, pour mettre à
exécution des expulsions massives parmi les arabes des territoires ».
Benyamin Netanyahu, alors député israélien au
ministère des affaires étrangères, ancien premier ministre d’Israël,
s’exprimant devant des étudiants à l’université de Bar Ilan, tiré du
journal israélien « Hotam », du 24 novembre 1989.
Et cette citation qui pour moi est la plus parlante de toutes :
« Si j’étais un leader arabe, je ne
signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal, nous avons pris
leur pays. C’est vrai que Dieu nous l’a promis, mais en quoi cela les
concerne ? Notre dieu n’est pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les
nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce de leur faute ? Ils ne voient
qu’une seule chose : nous avons volé leur pays. Pourquoi devraient-ils
l’accepter ?
David Ben Gurion, le premier ministre israélien, cité par Nahum Goldman dans le paradoxe juif, p. 121.