Sur »ce dernier point",
Oscar, je peux résumer ainsi mon opinion de lecteur comme vous le demandez :
Après l’épouvantable première partie
du XXe siècle, Jean XXIII a magnifiquement remis l’église sur la bonne voie,
celle du message de Jésus contenu dans les Evangiles. Il a parfaitement compris
ce qu’était le rôle du pape et de
l’église de son époque.
Paul VI a partiellement préparé ce
qui serait le rôle des papes à venir, par exemple en faisant disparaître des
bréviaires les pires passages de la Bible que les prêtres (se) répétaient
chaque jour comme des croyances à perpétuer, puisque dogmatisées.
Le rôle de Jean-Paul II et de Benoît
XVI était, selon moi, d’annoncer solennellement que l’église, en entrant dans
le troisième millénaire se débarrassait, débarrassait de son enseignement, et donc de la tête des croyants du
présent et du futur, la pire des croyances dogmatisées, issues de ce qu’il faut
bien nommer la théologie criminogène.
Or ils firent le contraire. S’ils ont
bien répété, dans leur Nouveau Catéchisme, le meilleur acquis du Concile
Vatican II, ils y ont réaffirmé aussi la validité de la croyance dans la bonne
criminalité ancienne de Dieu, cette « bonne » criminalité qui l’a
conduit jusqu’à commander très explicitement un très explicite génocide au
moins, celui des Cananéens.
C’est désormais au pape François
qu’il revient, après la gigantesque opération de diversion préparée par ses
deux prédécesseurs immédiats - le « cinoche » très médiatisé de la canonisation - de redresser la barre et de remplir vraiment le rôle des papes de ce début de XXIe siècle : en finir avec la théologie criminogène.
En finir avec l’épouvantable trilogie : divinisation - sacralisation - dogmatisation d’erreurs gravissimes, mais parfaitement compréhensibles si elles sont regardées et enseignées pour ce qu’elles sont : de simples erreurs humaines.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nouveau-pape-devra-supprimer-la-130677