@ mcm
Je vous cite : « Je vous le répète Pierre, il me sera impossible de laisser mes convictions spirituelles au vestiare avant d’aller voterà la poubelle avant d’aller voter. »
Jamais il ne me viendrait à l’esprit de renier à chacun le droit à ses convictions religieuses. Permettez-moi d’expliquer plus à fond mon propos :
Peut-on fonder par exemple un programme électoral sur des principes qui seraient propres à une confession particulière : catholique, protestant, méthodiste, baptiste, bouddhiste et autres ?
Qu’un parti se forme sous une doctrine religieuse particulière et qu’elle se présente en tant que telle, cela n’est pas interdit. La population aura des choix à faire.
Mais dans un pays qui se dit laïc dans le respect des confessionnalités présentes sur son territoire, une logique devrait imposer que l’argumentaire des décisions du gouvernement ne découle pas d’une religion en particulier.
Nous ne pourrons jamais soustraire la religion et les convictions propres à chacun de l’activité politique et gouvernementale. J’en suis bien conscient.
Lorsqu’il s’agit des décisions touchant la famille, l’éducation, la société, le droit des femmes à disposer de leur corps, est-ce que le fait religieux peut-être un obstacle en ce qu’il privilégie le droit collectif au droit individuel ?
Vous savez comme moi que beaucoup de débats de société reposent intrinsèquement sur des appartenances religieuses. La France qui a le mérite d’avoir des intellectuels de haut niveau n’échappe pas à ce débat public.
Nous y sommes plongés au Québec. Moins expérimenté que la France en la matière, nous voyons poindre dans toutes les conversations des divisions confessionnelles profondes et nous essayons, à travers une formulation bien malhabile - accomodements raisonnables - d’éviter les clivages religieux.
Nous aurons bientôt des élections. Déjà le débat religieux est au centre des discussions politiques et politiciennes. Ma crainte sera que nous élisions un gouvernement qui adoptera une main de fer dans un gant de velours à l’égard des autres confessions religieuses sur le territoire. Les grandes priorités sociales et économiques seront ainsi éclipsées.
Le Québec veut tellement oublier son époque d’obscurantisme religieux qu’il en renie ses propres origines et s’ouvre à tout accomodement raisonnable pour satisfaire un engagement formel consigné dans la Charte des droits et liberté.
Mon argumentaire était un peu long. Désolé.
Pierre R.
Montréal (Québec)
26/03 17:12 - philippe val
quote : 64% se disent « proches » du catholicisme. ties , c est bizarre :en belgique 50% des (...)
26/03 17:10 -
26/03 17:07 - philippe val
cessons de parler de tolérance et de respect quand il s agit de « religion » on a pas a (...)
26/03 17:03 - philippe val
26/03 17:00 - philippe val
quote : Par ailleurs l’Eglise(la religion si vous voulez, notre planète est chrétienne (...)
26/03 16:58 - philippe val
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