@ l’auteur
Bonjour Jean Mohamed de la Bastille
Votre article n’est pas sans ambiguïté.
Ce
n’est pas l’antisémitisme qui est mythique, ce sont ses fondements
« moyenâgeux » qui le sont.
Par ailleurs votre remarque finale sur « le ridicule »
des tortionnaires d’Ilan Halimi - on pourrait faire la même sur ceux de William Modolo dont on parle
moins - est très équivoque. Y aurait-il des barbares qui, s’y prenant mieux et
avec moins de préjugés, feraient des tortionnaires plus dignes et méritant d’être respectés ?
Mais votre article est bien intentionné,
généreux, courageux. Et ceux qui vous critiquent le plus durement sont, comme
d’habitude face à ce genre de courage, des antisémites déguisés en
antisionistes.
Je vous invite cependant à aller plus loin
dans votre démarche, en réfléchissant à ce qui pourrait bien être la cause la plus
durablement et la plus universellement cultivée de la judéophobie :
l’enseignement, au sein des quatre monothéismes se situant dans la filiation
d’Abraham (juif, chrétien, islamique et bahaï) d’une bonne violence
voulue par le Dieu des juifs il y a plus de 3000 ans.
Cette volonté de violence aurait conduit ce Dieu jusqu’à commander très
explicitement au peuple élu par lui de commettre un très explicite génocide au moins, celui qui est décrit dans le Livre de Josué de l’Ancien Testament.
Deux mille ans après Jésus de Nazareth qui
a tenté - jusqu’à accepter d’en mourir sur la croix - de détruire cette
horrible croyance ceux qui se réclament de lui ne l’ont toujours pas rejetée.
Dans le Nouveau Catéchisme, la croyance
criminogène est à nouveau confortée, justifiée, re-sacralisée, re-dogmatisée,
et transmise aux croyants du monothéisme futur.
Et le pape Jean-Paul II, qui a présenté ce
catéchisme comme le grand guide spirituel pour les hommes et les femmes du XXIe
siècle vient d’être canonisé à Rome.
Et 70 ans seulement après le génocide des juifs par les nazis la société laïque des Droits Humains ne trouve pas cela révoltant.