e résume :
Le lieu : Gare de Lyon.
L’heure : minuit.
Les protagonistes :
Brahim et sa copine.
Brahim est Légionnaire.C’est le Bon.
Khaled. C’est le Truand.
Khaled est dealeur. Il vit de « bizness » etc.Il fait partie de toute cette faune qui traîne dans les gares et qui, à minuit, devrait être couchée, au lit, en train de lire Emmanuel Kant.
Pour une raison obscure que l’enquête déterminera, Khaled menace Brahim d’un couteau.
Khaled et Brahim se battent donc. Ils sont un peu Brutes tus les deux, dans ce moment précis, mais gardez bien à l’esprit qu’il y en a quand même un qui est armé et qui agresse l’autre. Chacun sait ou devrait savoir qu’on ne se promène pas avec un couteau sur soi. Mes amis ne le font pas. Ils savent que c’est interdit. On ne menace personne avec le couteau que l’on a sur soi.Même pour faire valoir un point de vue. C’est encore interdit. La Loi ne le permet pas. Khaled le savait peut-être, mais comme pour beaucoup d’autres choses (le « bizness », par exemple) , il ne respectait pas la Loi.
Au cours du combat, voilà que Brahim est blessé. Avec le couteau. Khaled meurt. Avec son propre couteau.Celui dont la possession, la détention et le port sont interdits par la Loi (cf. plus haut).
Khaled ne savait pas se servir de son couteau.
Brahim, lui, savait se servir d’un couteau.
Il avait d’ailleurs été entraîné pour ça.
Pas Khaled. Khaled a sans doute essayé de faire du mal à Brahim.Peut-être même l’a-t-il insulté. L’histoire ne le dit pas.Elle dit simplement que cette fois-ci, Khaled a perdu.Elle nous prive de ce type de fait divers que relatent les journaux :« Un voyageur tué après une altercation car (par exemple) il n’avait pas de feu sur lui pour allumer la cigarette de son agresseur, lequel s’est enfui, et dont un portrait robot n’a pu être dressé car il n’y avait pas de témoins ».