Je pense que votre remarque est trop rapide parce qu’en matiere de valeurs, les choses ne sont pas simple.
1) Si il existe des valeurs universelles, alors il n’est pas exclu des les retrouver dans les religions.
Venir en aide au plus pauvres est une valeur, elle est partagee par toute les religions au moins sur le plan theorique. Est elle universelle ou pas ? Il en va de meme pourl’essentielle des valeurs religieuses.
2) La loi de la majorite peut fixer des priorites politiques, mais ne saurait determiner des valeurs parce que la majorite est fluctuante alors que la valeur exige la sanction du temps.
Le sentiment et meme le vote d’une majorite ne peuvent pas suffire a determiner le comportement individuel en matiere de valeur sauf a en changer a chaque election.
Sur le plan politique, legal, je pense qu’il y a une certaine indetermination et qu’il est bon qu’il en aille ainsi. Je m’explique.
Un croyant est contre l’avortement. L’avortement est legal. En principe, il est libre de ne pas y recourir lui meme, pas de l’interdire aux autres. Cela parait clair. C’est par exemple au cas precis ma position. Maintenant, un gouvernement elu par une majorite decide que les juifs ne sont pas des citoyens comme les autres, (suivez mon regard), L’eglise confessante en allemagne, la federation protestante en France on dit que non seulement en leur fort interieur elle ne partagerait pas cette vision mais qu’elles s’opposerait pratiquement a ses consequences.
La loi, donc la majorite autorise les OGM certains, hostiles, vont les detruire, chez les autres, au lieu de se contenter de ne pas les utiliser.
Ou sont dans ces cas, la verite, la democratie, les valeurs ?
Locke vous a deja repondu il y longtemps. Si vos « valeurs universelles ou particulieres religieuses », votre consience, vous interdisent quelque chose, il faut bien sur respecter sa conscience, mais assumer ses responsabillites sociales. Vous etes contre l’utilisation des embryons ? Allez « faucher » les laboratoires, puis constituez vous prisonnier pour effectuer la peine de prison prevue par la loi.
Ni l’etat, ni la majorite ne peuvent exiger de quelqu’un qu’il agisse contre sa conscience, mais ils peuvent exiger qu’il en assume les consequences.