Bonjour, Taktak.
Effectivement, les citoyens ne jouaient aucun rôle dans la désignation du
président de la Commission. Pour autant, ne pas le connaître est une
aberration, surtout de la part de personnes qui vouent l’Europe aux gémonies. C’est
exactement comme s’ils étaient furieux de la hausse des impôts mais sans savoir
le nom du ministre des Finances. De toute façon, c’est terminé car le nouveau
président devra obligatoirement être de la couleur du Parlement qui sortira des
urnes européennes à l’issue de ce scrutin.
Pour ce qui est du Parlement, il siège toujours à Strasbourg
en séance plénière, les commissions parlementaires se tenant en effet à
Bruxelles. Autre vérité importante, l’initiative législative ne lui appartient
pas mais est du ressort de la Commission. D’où l’intérêt, soit dit en passant
de limiter les risques d’arrivée du très libéral Juncker, ne croyez-vous pas,
même si le PPE et le PSE sont le plus souvent sur des positions proches. Car de cette personnalité dépendra la nature
et l’ampleur des votes qui seront soumis au Parlement.
Pour ma part, je voterai sans doute encore pour le FdG
malgré ma grande déception vis-à-vis du fonctionnement de groupement politique.
En ce qui concerne Tsipras, qu’il soit ou non choisi par Samaras
n’a strictement aucune importance tant seraient nulles ses chances relativement
à des personnes comme Juncker et Schulz.
Enfin, je réitère ce que j’ai écrit plus haut, les 28 ne
pourront plus imposer au Parlement un nom sorti de leur chapeau s’il n’est pas
conforme au vote des Européens, sauf à violer le Traité de Lisbonne.
Un dernier mot : je persiste à penser que l’abstention
est la pire des solutions dans la mesure où elle constitue une fuite et où elle
laisse le champ libre aux tenants du système le plus bloqué !