Bonjour,
Juste après la lecture de l’article je n’étais pas vraiment d’accord avec celui-ci,
je le trouvais trop axé sur le côté « Euro » en donnant l’impression qu’il était simple de s’en passer.
Pour autant je pense qu’il mérite largement d’être digéré et de réfléchir aux idées
qu’il développe entre les lignes.
Je suis bien sûr également scandaliser par les
mécanismes de la création de la monnaie.
Je
suis notamment d’accord avec l’idée qui me semble derrière l’article, à savoir
que l’on participe et adhère à la société en fonction des services qu’on lui rend et de ceux que l’on utilise. On
ne peut être exploité que si ce que l’on fait apporte quelque chose à
notre exploitant
et on n’exploite nous même les autres en acceptant de s’enrichir ou de
consommer à partir du produit de l’exploitation d’autrui.
Amener les gens à réfléchir sur l’utilité de leur travail et sur la façon dont ils dépensent
leur argent me semble très important, même s’il n’est pas pour autant évident de leur proposer de vivre de troc.
Si
mon salaire était payé en bitcoin ou en grains de riz, la société ne
serait pas nécessairement
meilleure. Cependant le fait que nous n’ayons plus le contrôle de notre
monnaie et de sa création illustre bien que nous avons perdu le contrôle
de notre société.
Et peut-être qu’un bon moyen de reprendre le contrôle de notre société passe en effet
par refuser d’entrée dans un système avec la façon dont on acquiert et dépense notre argent mais également dont on le conçoit.
Cependant il me semble important de ne pas critiquer l’utilité de la monnaie mais au contraire de l’importance
de la maîtriser.
Quand on reçoit de l’argent, on le pense presque toujours légitime. On estime l’avoir mériter, pourtant cela n’est pas (ou plus) le cas. L’argent que l’on gagne n’a malheureusement que peu de rapport avec l’apport que l’on a vis-à-vis de la société.
J’aime l’exemple d’un escroc qui détournait de l’argent de victime innocente et estimait être une personne bonne puisqu’elle en redonnait une grande partie à des associations humanitaires. Quand l’argent est mal distribué au départ, il n’y a pas de manière juste de le dépenser.
Et quand je dis ça je ne pense pas qu’au grand patron mais aussi de mon propre salaire si je réfléchit de manière mondiale. Il est facile de critiquer « les riches » qui veulent garder la main mise sur ce qu’ils ont l’impression de posséder aujourd’hui, mais peut être faut il se demander également si on n’essaie pas de faire la même chose qu’eux à l’échelle d’un pays quand on cherche à garder notre supériorité économique sur les autres.