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Commentaire de ZenZoe

sur Quand réacs et bien-pensants se font plaisir en provoquant des débats sans intérêt


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ZenZoe ZenZoe 14 mai 2014 11:33

Ah, l’attitude outragée des cadors de la droite.
On se dit profondément choqué jusqu’aux tréfonds de l’âme, on s’en étrangle même, avec délectation, ah la honte, ah le déshonneur, ah le déclin de la France !
Bien sûr, on n’ira pas jusqu’à jeter une banane à une personne de couleur, à droite voyez-vous on est tolérant, mais rien n’empêche de glisser la peau de la banane sous les pas de la ministre pas vrai ?

Mais dites-moi, qu’aurait-elle donc fait cette ministre-là ? Quoi, elle aurait choisi de se recueillir en silence au lieu de brailler la Marseillaise lors d’une commémoration ? Quoi, elle aurait choisi de faire comme tous les autres ministres à ses côtés au lieu de faire preuve d’initiative ?
On nage en plein délire là.

Savez-vous ce ce je crois ?
C’est que Mme Taubira est victime de son origine ethnique plus que de son attitude. La droite, jamais à court d’idées malsaines pour salir encore plus un gouvernement affaibli, a décelé un maillon faible en la personne de la ministre. Comme des chiens de chasse se déchainent sur une proie tombée, sans oser le dire, tout en demi-teintes, ils jouent sans honte sur le rejet de beaucoup de Français sur tout ce qui vient d’ailleurs, à fortiori ce que est coloré, et à fortiori sur ce qui est coloré et ne respecterait pas nos valeurs républicaines en ne chantant pas la Marseillaise à chaque passage télé.

C’est franchement moche. Qu’on attaque Taubira sur la réforme de la justice, sur son passé d’indépendantiste, pas de problèmes. Mais qu’on aille lui chercher des noises parce qu’elle fait comme tous ses collègues en dit long sur le degré de maturité citoyenne de certains.

PS : sur le fait de chanter la Marseillaise ou pas.
J’ai eu l’occasion dans ma jeunesse de me rendre dans certaines dictatures asiatiques. Là, l’hymne national était diffusé toutes les heures par de gigantesques haut-parleurs dans les espaces publics. Tous alors devaient s’immobiliser sur-le-champ et baisser la tête . Et chacun s’exécutait. Des militaires veillaient. Il fallait le voir pour le croire. Je garde de ces épisodes-là une profonde méfiance pour tous ceux qui veulent innoculer de force l’amour de la patrie à leurs semblables et les forcer à chanter quand ils n’en ont pas envie.


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