Eh....
Je ne peux pas parler de tout !
Bien sûr que je m’insurge aussi contre l’usage immodéré des rayonnements, et même en particulier dans leur usage diagnostique et thérapeutique.
Le dépistage du cancer du sein en particulier me donne des boutons.
Entre ceux qu’on diagnostique bien inutilement et ceux qu’on provoque par les mammographies répétées, il y a beaucoup à dire.
Aucun rayonnement n’est sans danger, aucun.
Quand aux bénéfices : voyons ce qu’en dit la revue Prescrire, une des seules revues médicales indépendantes et non financée par des intérêts privés :
"En termes de mortalité totale, un bénéfice du dépistage mammographique dans la population générale n’est pas démontré. Si un effet (positif ou négatif) sur la mortalité totale existe, il est de faible ampleur. Si on tient compte des résultats des essais de bonne et de médiocre qualité, on peut estimer que l’effet va d’une diminution relative de la mortalité de 1 % à une augmentation relative de 3 %, au bout de 13 ans (pour une mortalité totale absolue de l’ordre d’environ 3 500 pour 100 000 femmes âgées de 50 ans à 59 ans suivies 13 ans, dans un essai canadien ; dont environ 450 décès dus à un cancer du sein, pour environ 2 500 cancers survenus).
De moins 1% à plus 3%, vous avez bien lu ! C’est-à-dire une moyenne de plus 1% de mortalité chez les dépistés. Des centaines de millions dépensés en pure perte, ou pire, en aggravant les dégâts !