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Commentaire de eric

sur Ukraine : « l'Occident » court à sa perte !


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eric 18 mai 2014 11:04

L’ignorance crasse de beaucoup de nos concitoyens concernant ces zones est compréhensible. C’est loin, et c’est compliqué. Elle devient préoccupante alors qu’au centre de l’actualité, on pourrait espérer que certains au moins aient pris la peine de se renseigner un peu. Elle tourne au diagnostic. Non sur l’Ukraine, mais sur nos commentateurs

Jrinovski, homme politique russe disait récemment a la radio, « que peut on attendre des occidentaux quand on sait qu’en général ils ont du mal a distinguer la Slovaquie de la Slovénie...
Comme très souvent, l’international semble servir surtout a beaucoup de nos contemporain, de miroir dans lequel ils se regardent eux mêmes, sans réel intérêt pour les populations locales.
Ukrainiens et russes, ce sont les plus fort taux de mariages mixte de toute l’ancienne URSS. En cela, on a bien plus les prémices d’une regrettable guerre civile et de conflits d’intérêt, prenant des prétextes linguistiques et ethniques absurdes, qu’un combat entre force du bien et du mal. Ainsi, Timoshenko, égérie d’une partie de l’ouest, est sans doute a bien des égards moins »ukrainienne« que »ianukovitch« , le »prorusse« . Dans certains domaines, elles se montra plus pliable a des partages d’intérêt avec la Russie, que le second.

Les opinions les plus tranchées sur ce conflit peuvent donc a priori être largement considérées comme sans intérêt le concernant, parce que relevant d’agendas politiques plus exclusivement limités a nos enjeux nationaux.

En revanche, on en apprend beaucoup sur ceux qui les tiennent et sur ce qui les intéresse vraiment. On pense a la fille qui va chez son psy sur le thème, je viens pour une copine et du coup parle plus librement d’elle même...

Et cela concerne au premier chef les »progressistes« pro Poutiniens....
Les positions, la politique, les pratiques du régime Poutinien, sont a l’extrême oppose de tout ce qu’ils prétendent défendre chez nous ( droit des travailleurs, des femmes, des étrangers, des homo, etc...).

On obtient ainsi un portrait en creux. Ce que nous disent ces gens, ici et maintenant, c’est donc souvent de la daube.

 Ce qui les intéresse vraiment, c’est :
 L’orientation vers un capitalisme monopolistique d’état au service de minorités publiques ou prives, mais toujours dans l’orbite étatique.

Une méfiance vis a vis de l’occident.
Celle ci a des bases en Russie, liée au fait que c’est effectivement une société distincte. Mais au bout du compte, une société se juge non pas sur le destin des quelques dizaines de plus riches, mais bien sur la vie quotidienne des millions de plus pauvres. Sur ce critère, la Russie ne tient pas encore la route comparée a n’importe quel pays occidental.

Des lors, l’affection sans limite que semble porter certains progressistes a la Russie Poutinienne s’analyse d’abord comme une grande indifférence aux pauvres et une forme de haine de soi.

Ceci n’étant d’ailleurs pas sans rappeler leurs adhésion massive aux divers courant politiques palestiniens, qui, comme le régime poutinien, se caractérisent d’abord par une rupture assez nette avec les valeurs démocratiques et sociales occidentales qu’ils prétendent défendre chez nous.

Indifférence au social, indifférence aux liberté, combats »societaus" ayant moins vocation a élargir le champs des possibles qu’a, ils l’espèrent, contribuer a la déstructuration sociale, attachement obsidional a tous ce qui est étatique, haine de sa propre société allant jusqu’à renier toute autre valeur au nom de cette détestation. C’est sans doute le portrait clinique que l’on peut tirer de ces positions très tranchées sur la crise ukrainienne.

En ce sens, il n’est pas complètement dépourvu d’intérêt de lire ce genre de texte.

Mais ce n’est pas réjouissant.


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