Pour enfoncer le clou :
"La mort de cette jeune journaliste,
Camille Lepage, est un drame incommensurable pour ses proches. Mais
lorsque j’entends sur les ondes radios un journaliste déclarer des
trémolos dans la voix que cette jeune photographe était passionnée par
son métier et qu’elle était « prête à sacrifier sa vie pour
accomplit son devoir d’informer les populations assoiffées de vérité
comme tous les journalistes qui sont sur le terrain des conflits, » là, je suis très agacée par cette sanctification du métier de journaliste.
Les journalistes n’en déplaise à ce
monsieur ne sont pas tous de purs héros portés par un idéal de « sauveur
de la vérité » au service des misérables moutons que nous sommes.
Les journalistes sont comme l’ensemble de l’humanité. Ils travaillent pour gagner de l’argent, et si possible une reconnaissance, voire la gloire, dans un métier qu’ils ont choisi. Journaliste est un métier, pas un sacerdoce,
et ce qui est arrivé à cette malheureuse jeune femme n’est ni plus ni
moins qu’un « accident du travail ». Des métiers dangereux, concrètement
au service de la population il y en a une longue liste. Lorsqu’un
pompier meurt dans l’exercice de sa fonction, il n’a souvent droit qu’à
un petit encart dans un journal régional…
Parle-t-on encore des centaines
d’esclaves qui meurent par an sur le chantier du mondial de foot au
Qatar pour que des millions de supporters viennent en hurlant regarder
22 gugusses plus payés que des ministres courir derrière la ba-balle ?
Leur « accident du travail’ à eux,
représente quoi aux yeux de ce journaliste gonflé d’auto-suffisance ?
Mais chuuut… Faut pas trop en parler, ça fâche nos amis Qatari, et
puis, ce ne sont pour la plupart que de misérables indiens ou
pakistanais anonymes.."
dans :
http://lesbrindherbes.org/2014/05/15/ukraine-lutter-contre-propagande/