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Commentaire de Monolecte

sur Qu'ils dégagent !


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Monolecte Monolecte 25 mai 2014 14:23

L’État prend nettement moins aux entreprises qu’aux personnes, déjà, grâce à la foultitude d’exonérations et de niches diverses développées ces dernières années sous la pression de la fameuse théorie du ruissèlement qui prétend qu’il faut qu’on aide les entreprises pour qu’elles réussissent, directement via les subventions et les commandes des collectivités publiques et indirectement via les allègements de charges, taxes, impôts, dérèglementations, etc.
De surcroit, les entreprises réclament toujours plus de « services » à l’État : des salariés totalement formés et opérationnels immédiatement, des malades pris en charge, des infrastructures couteuses et nombreuses (routes, transports, télécommunications) sans vouloir participer au financement collectif.

On en est même au point où les entreprises font jouer la concurrence des subventions pour s’implanter ou se maintenir sur des territoires, en exigeant toujours plus de zones franches et de ce genre d’exemption de la participation à l’effort commun.

Et le peu qu’elles ont encore à payer, elles se démerdent pour frauder, défiscaliser, délocaliser.

Et tout cela sur fond de baisse continue des taux d’imposition théorique, toujours sous le prétexte de ne pas étouffer ces pauvres petites choses que sont les entreprises.

Et avec tous ces financements directs et indirects, on a quoi, en échange : encore plus de chômage, de bas salaires, de fraudes sur le peu de règles qui restent, d’évasion dans les paradis fiscaux.

Donc, faudrait un peu en finir avec le mythe des pauvres entreprises strangulées. Il y a surtout beaucoup d’entreprises mal gérées, peu viables sous perf d’État avec des pratiques assez négligentes pour le moins sur la qualité des produits et services, malfaçons, maltraitement social, etc. Et ce sont souvent les plus mauvaises qui chialent le plus qu’elles sont étranglées par l’État totalitariste, oubliant allègrement tous les exo et aides dont elles disposent, quand elles ne font pas carrément 80% de leur avec la commande publique.

Faut voir le niveau de financement des journaux par l’État ou la tête des carnets de commandes de Dassault, ce grand pleurnicheur qui vit à 100% de la collectivité qu’il ne cesse de dénigrer par ailleurs.
Et des exemples comme cela, j’en ai plein !


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