Pour comprendre le déphasage entre les commandes et les capacités de production, il faut connaitre le mode de fonctionnement de l’industrie aéronautique. Le carnet de commande s’étend toujours sur plusieurs années en général 5 ans à cause du prix des gros porteurs (investissment très lourd), de la durée qu’il faut pour les construire et de la nature bipolaire du marché de l’industrie aéronautique(boeing/airbus). En effet il n’y a que deux industriels pour une foultitude de clients (compagnies aériennes). Lorsque le procédé de production est parfaitement rodé comme pour l’A320 cela ne pose pas de problème.
Pour lancer un nouvel avion, il faut à la fois pour financer l’étude et la production, un carnet de commande conséquent et des accomptes qui précèdent ces processus. C’est un plan d’investissement qui gère normalement les risques de retards, les évalue, mais ce n’est pas un science exacte, surtout en ce qui concerne l’A380 qui est un énorme défi technologique. En l’occurence, EADS s’est planté en beauté. C’est déjà arrivé, ça arrivera encore. Le problème c’est que ça entraine une réaction en chaine : annulation des commandes, abandon de prjets (A350), licenciements en masses. Soupoudrez le tout avec un euro trop fort par rapport au dollars et vous arrivez à la situation actuelle.
Par ailleurs, réduire les problèmes d’airbus à un problème franco-français en faisant le lien avec les elections est une erreur.
D’une part « l’échec » d’airbus a été révélé non pas aujourd’hui mais en mai dernier avec l’affaire Forgeard. (J’étais en dernière année d’école d’ingénieur à toulouse à ce moment là et donc en stage. Alors étudiant, je savais depuis au moins le mois de janvier qu’ils ne s’en sortaient pas avec l’A380 donc je rigolais doucement quand je l’ai entendu tomber des nues...passons). Je le mettrai plutot en relation avec le non au TCE. Sans y voir une relation de cause à effet, je dirai que c’était une sorte de deuxième effet kiss cool. La coopération européenne a pris un sacré coup derrière la caboche à ce moment là.
D’autre part, j’ai beau retourner la situation dans tous les sens, j’ai du ùmal à voir quel candidat pourrait en tirer parti, à part les extrèmes et encore...
En attendant vous n’avez pas tort de dénoncer les dirigeants d’Airbus, car la ventes des actions Lagardère & co me reste toujours en travers de la gorge.