A chris
Dans ces conditions, restez en France car personne ne vous y interdira d’y mourir comme vous le souhaitez. Le suicide n’est pas interdit par la loi et si il l’était, on ne voit pas très bien comment on condamnerait le contrevenant.
Si vous n’etes pas physiquement ou moralement en état de le faire vous trouverez parmi vos proches quelqu’un pour vous aider.
En effet, l’euthanasie existe en France et elle est socialement assez bien admise.
Elle existe.Certaines statistiques médicales semblent établir que la vie abrégée, pas non "acharnement thérapeutique ou comportement « plus actif » est devenu en pratique extrêmement banal.
Elle est bien admise.Le nombre « d’affaire » de jugements est très faible.
Avec le développement des soins palliatifs, la demande sera de plus en plus réduite.
Le professeur Shneegans faisant part de son expérience à Grenoble a pu constater que quand on explique au malade ce qui va se passer, comment et ce que sont ces soins, le nombre de volontaires pour en finir, sur une carrière, est proche de zéro.
La question de légiférer est toute autre.
Une chose est de décider, en conscience, pour un médecin ou un proche d’abréger une vie, a la demande ou non de l’impétrant, en connaissant les risques légaux et en étant prêt a les assumer parce que sa compassion est plus forte que sa crainte d’assumer un tel acte.
Il y a des risques de dérapage individuels, du type on va accélérer l’héritage. Mais des conséquences prévues par la loi si cela est établi.
Une autre chose est pour une société, de légiférer sur les conditions dans lesquelles il est acceptable de tuer autrui. La, les risques de dérapages sont sociaux, collectif. Si tuer est acceptable socialement, ou met on la barre ? Comment evolue-t-telle.
La demande de légalisation de l’euthanasie n’est pas une demande de mourir dans la dignité, possibilité qui existe déjà, c’est une demande de déresponsabilisation et de justification morale de ceux qui participeraient à l’acte. C’est aussi plus subtilement une revendication philosophique pour établir par la loi la légitimité d’une conception de ce que sont le vie, la mort, l’être humain, ses droits et sa dignité.