Merci pour la pertinence de vos commentaires. Trois précisions :
1)Il ne s’agit pas de jouer sur les mots. L’une des raisons de la crise du politique, donc de la pensée politique vient du fait que, trop souvent,les mots sont vidés ou détournés de leur sens. Capitalisme n’est pas libéralisme.Libéralisme n’est pas démocratie.
2) Ceux qui parlent à juste titre de « doctrine libérale » ne doivent oublier que celle-çi reposait sur des règles qui n’ont rien à voir avec l’hyper-capitalisme sauvage : transparence du marché, égalité des chances, rejet des monopoles, répartion « juste » des profits...Ce sont ces règles qu’il faut remettre à l’honneur, comme Schuman et Monnet l’avaient fait en créant la CECA
3)Ma modeste tentative de réhabilitation du mot « libéral » est plus intellectuelle que politique.On peut être libéral de droite, de gauche ou du centre...si ces classifications ont encore un sens en ce temps où les partis sont plus des rampes de lancement pour « candidats aux sélections des élites » que des centres de réflexions, de médiation, d’anticipation.Le libéralisme est en fait le contraire du « totalitarisme », quelle que soit sa forme, sa couleur, son visage.L’hyper-capitalisme est une forme de totalitarisme.Le libéralisme recouvré peut être l’un des moyenspour tenter d’en sortir.