Ce que vous dites est assez juste mais vous semblez écarter le bipartisme comme étant un échec de fait.
En réalité, nous sommes, passez-moi l’expression, le cul entre deux chaises.
Le scrutin majoritaire a été mis en place pour permettre à une majorité d’appliquer à un programme sur un terme acceptable (plus d’un an).
Dans ce cas de figure, la vie politique a tendance à se bipolariser comme vous le constatez.
Dans ce cas de figure, il ne faut pas refuser la bipolarité mais au contraire l’amplifier et donner aux primaires l’importance qu’elles devraient avoir. D’abord un débat au sein du parti pour définir le projet puis un débat national pour choisir un projet parmi deux.
C’est pas génial mais ça marche et ça n’empêche pas que se crée ponctuellement des majorités transversales sur des sujets précis.
Il me parait évident que s’il n’y a plus que deux grands partis, il y aura immanquablement des courants forts qui se créeront à l’intérieur de ces deux partis pour représenter la diversité électorale.
L’alternative, c’est le retour à la proportionnelle et à la multiplicité des partis représentés. L’exemple italien nous a rappelé récemment à quel point cela rend le gouvernement instable et donc condamné à gouverner sur le court terme (1 an d’espérance de vie en moyenne !).
On reproche aux marchés financiers de ne regarder que le court terme, c’est pas la peine de l’encourager aussi en politique.
Quant à la dernière alternative qui est l’interdiction pure et simple des partis politiques, c’est finalement empêcher toute possibilité de développer un projet pour la France.