Vous avez tous cette manie de citer Orwell... lisez Asimov un peu, ça vous réchauffera le coeur.
L’erreur, elle provient toujours de la même source : l’homme.
Le boulot de l’homme c’est de constamment évaluer le rapport qu’il entretient avec les systèmes qu’il crée pour interagir avec son environnement et l’organiser (langage, hiérarchies sociales, machines techniques...)
Si nous relâchons l’attention, ne serait-ce qu’une seconde, nous voilà piégés : nous ne sommes plus l’opérateur du système, mais un rouage.
Et c’est ce qui se passe aujourd’hui. On tient les gens aliénés dans des boulots de machines, pour préserver le système. On a peur de se retrouver démunis s’il s’effondrait, alors on le défend alors que c’est lui qui est sensé nous défendre.
Des millions de personnes de par le monde sont aujourd’hui employées dans des centres d’appels : assistance technique démarchage...
D’un autre côté, nos capacités en reconnaissance/synthèse linguistique et traitement du langage sont bien avancées. On pourrait sûrement remplacer 90% des opérateurs par quelque chose comme SIRI, et garder les 10% restants pour les cas litigieux où la machine ne parvient pas à traiter le problème. Et hop on libère des millions de personnes. Oups non, on les « condamne au chômage »... pourtant, la tache qu’ils avaient à effectuer au sein de la grande famille humaine est bel et bien assurée, non ? pourquoi ces « chômeurs » n’auraient-ils pas de quoi vivre ?
Voilà, c’était qu’un exemple, mais il y en a à la pelle : tous les conducteurs, chauffeurs professionnels sont menacés aussi puisque bientôt les véhicules conduiront tous seuls. La plupart des gratte-papiers sont condamnés eux aussi ; leur population a déjà bien diminuée en 2 ou 3 décennies.
Faut-il pleurer la disparition de ces travaux aliénants ? D’après moi, ce n’est que mon avis, la réponse est non. Je préfère pleurer le fait que ces gens soient tellement des robots, que leur vue est si courte, qu’ils ne conçoivent pas leur vie en-dehors de cette aliénation, et qu’ils en viennent à défendre leur bourreau.