@ Topaze
Si je suis d’accord avec certaines des critiques que vous formulez contre François Asselineau, j’avoue m’interroger sur l’agressivité dont vous faites preuve. Je ne saurais que vous conseiller de ne pas accorder plus d’importance qu’il n’en mérite à François Asselineau.
Pour ma part, je n’ai rien contre lui, et me suis simplement intéressé à lui et à ses supporters (ou plutôt fans) lorsqu’ils ont attaqué le parti que je défends (DLR). François Asselineau dit à mon avis beaucoup de conneries et a engagé un combat politique à mon avis sans issue et totalement contreproductif.
Je comprends que cela puisse énerver, mais il faut tout de même raison garder.
@ Fifi Brin d’Acier
Je trouve moi aussi que Topaze exagère s’agissant de François Asselineau. Maintenant, contrairement à ce que vous dites, Topaze n’avance pas que des arguments de forme lorsqu’il critique François Asselineau. A l’évidence.
Je me permets également de vous rappeler, pour avoir échangé avec vous, que vous aussi écrivez des messages tout à fait excessifs s’agissant de François Asselineau ainsi que ceux qui vous déplaisent, à l’image de Nicolas Dupont-Aignan.
Sur l’analyse de Lou Florian
Là où Lou Florian touche juste, c’est lorsqu’il critique l’absence de positionnement de l’UPR sur bon nombre de sujets. En effet, sur l’immigration par exemple, l’UPR déclare qu’il s’agit d’un sujet clivant et qu’elle ne se prononce volontairement pas sur cette question afin de rassembler au maximum sur le seul grand sujet qui vaille, la sortie de la France de l’UE.
Le problème, c’est que l’UPR n’est absolument pas cohérente puisqu’elle prétend dans le même temps appliquer un programme politique s’inspirant du conseil national de la résistance. Et cela, je suis désolé, mais c’est très clivant, proposant par exemple la nationalisation de certaines sociétés.
Autre contradiction,et de taille : l’UPR sombre très souvent dans le ridicule en s’intérssant à des sujets non pas mineurs, mais totalement insignifiants. Ainsi, François Asselineau avait réclamé la démission d’une ministre... en raison de son manque supposé d’élégance, ou bien encore parce qu’elle avait critiqué la qualité d’un dîner officiel...
Là où je ne suis pas du tout d’accord avec Lou Florian, c’est lorsqu’il parle de Dieudonné et qu’il souhaite que François Asselineau s’en rapproche si je comprends bien. Là dessus, je crois que tout est une question de tactique.
En fait, si François Asselineau a commencé à intéresser et à recruter des adhérents, c’est grâce à ses positions complotistes sur la soi disant origine américaine de la construction européenne qu’il prétend révéler. Son mouvement grandissant, il a jugé qu’il n’avait plus besoin de ces encombrants soutiens. D’où l’éviction fracassante de certains cadres de son parti (Erick M pour ne pas le nommer). D’où aussi l’absence, dans les professions de foi des européennes, de l’origine américaine de l’UE, remarquée par bon nombre de ses militants. Je salue bien entendu ces évolutions.
Mais comme s’était prévisible et malheureusement pour lui, les élections européennes ont été un cuisant échec pour François Asselineau. Et là, la question posée par Lou Florian devient pour lui plus pressante : François Asselineau va-t-il devoir se recentrer sur les fondamentaux complotistes ou sa base militante est-elle suffisamment solide pour résister au choc de la bérézina électorale ?
A vrai dire, je n’en sais rien. Ce dont je suis persuadé, c’est que, quoiqu’il fasse, l’aventure de François Asselineau est vouée à l’échec. Les élections européennes, censure médiatique ou pas, ont révélé le poids politique réél de l’UPR, qui est quasi nul (0,4%). Au delà de la question du complotisme, ce qui va se passer est prévisible : l’UPR va continuer à publier des communiqués aussi triomphants que ridicule sur la fréquentation de son site internet, le nombre et la provenance de ses adhérents, ses mirifiques (0,4%) résultats électoraux etc.
François Asselineau n’a aucune chance de percer, les choses sont désormais établie. Il a deux possibilités : soit il l’admet, et il dissout son parti et/ou se range derrière mieux outillé que lui (FN ou, plus probablement DLR, je mets à part le Front de Gauche qui ne l’admettera pas). Soit il s’y refuse, et persiste dans sa voix sans issue. Pour connaître un peu le personnage et son égo démesuré, c’est la deuxième option qu’il choisira très certainement.
En soi, il en a la possibilité. Mais, à mon sens, il est criminel de gaspiller ainsi l’énergie et l’argent de ses militants.