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Commentaire de Mike@VDN

sur Pièges à cons touristiques : deux exemples en Amérique latine


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Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 18:59

Oui et non. Je ne parierais pas que les Champs catalauniques, que Wounded Knee, que les lieux historiques de l’exploitation ouvrière, de l’esclavage des Noirs, du génocide des Indigènes d’Amérique soient tous des lieux de tourisme. 1. Parce qu’ils n’ont pas nécessairement un aspect visuel ou spectaculaire, donc commercialisable, 2. parce que certaines mémoires dérangent, restent inassumées.


Et puis je dirais volontiers que, au-delà (ou en-deçà) des « hauts lieux », on peut imaginer des « bas lieux » de l’histoire et de la mémoire. La mémoire paysanne des terroirs ravagés par la conscription de la 14-18, la mémoire rurale des villages désertés par les migrations vers la ville causées par le Progrès et la Croissance des bourgeois libéraux, les villes fantômes racontant les délires et les avidités du passé, disent aussi une mémoire, et bien plus intéressante sur le plan de l’histoire populaire que les grands machins et amas de pierres qu’il faut avoir « fait », liste de courses que coche le touriste idiot en ne se rendant pas compte qu’il ne désire pas, mais qu’il suit moutonnièrement les injonctions, amputé d’imagination et de capacité désirante vraiment individuelle, vraiment à lui. 

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