Une majorité de commentaires expriment une haine de la religion en générale et du christianisme en particulière. Souvent on ne distingue pas entre christianisme et catholicisme, entre ce qui dit le Nouveau Testament et l’Eglise. Les accusations « responsable de toutes les guerres » etc me semblent inexactes. Bien que je reste sceptique, incapable de croire, l’athéisme, qui semble devenir majoritaire à notre époque, crée un vide spitituel qui me semble malsain. Ce sont les philosophes des lumières qui ont promu l’athéisme. C’était une des conséquences de l’esprit des Lumières de rendre le phénomène de la croyance religieuse purement historique, de lui assigner une place dans « l’âge religieux » de l’histoire humaine, et de le rendre tributaire de certaines circonstances, notamment l’ignorance et la crainte. « L’âge religieux » correspondait à l’esprit ignorant et timoré de nos ancêtres. La science, ou bien telle ou telle idéologie, donnée pour science, allait désormais répondre à toutes nos questions.
La religion comme opium, drogue destinée à nous faire oublier l’angoisse de notre ignorance quant aux fins dernières, n’aurait plus de sens dès lors que la question des fins serait résolue par la science.
Or, les dernières années qui viennent de s’écouler ne corroborent en rien cette thèse de l’historicité du souci religieux. On constate que dans les pays ex-communistes où la religion avait été écrasée depuis des générations, elle se redéploie aussi fervente qu’autrefois. Le souci religieux n’est pas historique. Il est humain. L’homme sait qu’il doit mourir ; et cela seul empêche qu’on veuille raisonnablement éradiquer les religions. L’homme sait qu’il doit mourir. On peut imaginer d’effacer ce savoir, qui est une angoisse, en distribuant aux citoyens des calmants comme dans le Meilleur des Mondes , mais on effacerait en même temps la conscience.
On revient finalement à cette conclusion : l’homme est cet animal étrange qui se pose la question du sens et ne trouve pas dans la science de réponse définitive. Le souci spirituel fait partie de son être. Un vertige le saisit quand il pense à l’origine de l’univers - pourquoi quelque chose plutôt que rien ? - la science nous offre des explications sur le comment, mais peu sur le pourquoi.
La questions des fins n’a pas une réponse sociale ni politique, mais des réponses religieuses ou philosophiques. Et notre citoyen pourrait toujours ricaner sur les religions et se décerveler lui-même pour éviter de se poser toutes ces questions, il aura beau promettre un homme nouveau, réparable ou clonable ; à défaut de lendemains qui chantent, il n’évitera pas que naissent derrière lui des générations nouvelles naturellement portées à montre du doigt l’énigme de l’homme. C’est pourquoi les religions habitent l’avenir
28/07 13:56 - Crab2
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08/06 13:20 - Crab2
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08/06 11:31 - Pierre Régnier
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07/06 20:56 - Mao-Tsé-Toung
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07/06 17:42 - Crab2
La seule chose de vérifiable c’est que l’univers à une histoire, donc n’est (...)
07/06 14:54 - Pierre Régnier
L’énorme différence, hauteville, c’est que les barbares catholiques, dont vous (...)
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