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Commentaire de Emmanuel Aguéra

sur Pour une Hélène


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Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 15 juin 2014 10:10

Bonjour,

« ...pourquoi vous ne souhaitez pas la sortie de la Grèce de l’ Union européenne ? » demandez-vous ?

Je ne répondrai pas pour Michel, mais pour moi : parce qu’il vaut mieux piétiner pendant un moment que reculer pendant longtemps. C’est aussi vrai pour les Grecs que chacun des pays européens, et même peut-être un peu plus que ces derniers, vu le passé ancien de ce pays qui a déjà vu s’écrouler une civilisation et tant de « sociétés » au sens étriqué d’aujourd’hui (comprendre « régimes »).

Mais cela ne signifie évidemment pas que je soutiens la politique menée par la commission et surtout pas ce concept peut-être surréaliste mais surement anachronique et particulièrement déplacé de cette troïka aux facettes punitive et vexatoire. On sanctionne un peuple pour s’être fait gouverné par des empaffés avec lesquels on s’est non seulement pourtant joyeusement entendus pendant des années, mais aussi avec lesquels on s’est joyeusement enrichis sans se poser de question, n’est-ce pas, Messieurs de Krupp, Seimens ou Golman-Sach ?

Je comprends que pour beaucoup, sortir de l’UE s’impose logiquement la solution pour éviter se se faire manger par le loup, alors que je pense naïvement que ce loup n’attend que ça. Naïvement, mais l’histoire me donne raison : car d’Alexandre le Grand, auquel je faisais allusion plus haut, à Hitler et Staline, en passant par Jules César, Charlemagne et Napoléon, il y en a eu d’autres, tentatives d’union, on sait avec quels navrants résultats (sauf évidemment pour les Krupp, Seimens, Matra et autres...), et il y en aura d’autres, c’est normal et logique plutôt que fatal.
Alors quitter la table, c’est ouvrir les fronts, je ne cherche pas plus loin, je veux changer la direction, pas me couper les jambes.

J’ai toujours voté dans le sens de la continuation de l’europe et cela m’a même amené à voter pour Mastricht, traité avec lequel je n’étais pas d’accord du tout, mais qui jetait les bases d’une constitution qu’il vaut mieux mauvaise (on pourra toujours l’améliorer) qu’inexistante. Moins d’Europe, c’est exactement le rêve des prédateurs internationaux du genre de ceux que j’ai déjà cités et que bien des anti-européens, lobotomisés par leurs politiques et leurs médias, pensent sincèrement combattre... ce qui nous ramène à la tristesse de l’article de Michel...


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