Lors de la conférence internationale sur
le viol dans les zones de conflit, abritée cette semaine par la
capitale anglaise, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a révélé qu’il avait instruit les ambassades
américaines de surveiller le comportement des hommes à l’égard des
femmes dans tous les pays du monde, estimant que les représentations des
Etats-Unis sont habilitées à intervenir s’il le faut ! Dans le discours
qu’il a prononcé, Kerry a déclaré : « J’ai adressé personnellement un
câble à chacune de nos ambassades et à chacun de nos bureaux au département d’Etat, visant chaque diplomate et chaque responsable à tous les niveaux, leur donnant pour instructions d’intégrer encore davantage l’égalité des sexes,
et de faire progresser la condition des femmes et des filles dans tous
les aspects de notre travail diplomatique. » Jusque-là, John Kerry semble
rester dans les limites de « la mission humanitaire »
que son pays fait mine d’endosser, mais le secrétaire d’Etat ne
s’arrêtera pas là et affichera clairement ses intentions d’ingérence en
soulignant que les ambassades de son pays peuvent agir « y compris en
matière de prévention et d’intervention en cas de violences sexuelles,
en temps de paix comme en période de conflit ». Une précision étonnante
et qui voudrait dire que les Etats-Unis entendent se substituer à la
justice des pays concernés même en temps de paix, alors que la
conférence est censée traiter le phénomène de violence faites aux femmes
en temps de guerre !
L’Irak
qui sombre chaque jour un peu plus dans l’horreur ou l’Afghanistan pris
en otage par les islamistes armés et formés par les Etats-Unis
connaissent des horreurs indescriptibles. Pourtant, les Américains y ont
été pour faire œuvre de civilisation et de démocratie. Résultat : ces
pays sont revenus des siècles en arrière et les femmes en sont les
premières victimes. Face à ce constat, il est encore plus affligeant
d’entendre Kerry dire que « le moment est venu de reléguer la violence
sexuelle à l’âge des ténèbres et aux livres d’histoire ».
Meriem Sassi
Source :
www.algeriepatriotique.com