@ l’auteur de cet article :
Dommage que vous ayez zappé une autre remise en question bien plus fondamentale encore que la forme d’exercice du pouvoir ( notre actuelle oligarchie s’ingénie à nous faire prendre des vessies pour des lanternes - drôles de Lumières, en effet )
Je veux parler du fond : de l’opposition ontologique entre démocratie et « aristocratie » - au sens étymologique = « pouvoir des meilleurs »
La prétention, autant qu’un calcul intéressé de manipulation des foules ont conduit notre califat arriviste à nous faire gober une légitimation par le « mérite » des pouvoirs dits ’démocratiques’. (Partant, on en est arrivés généraliser ce principe fallacieux dans le domaine professionnel ... )
Nous sommes une foule d’individus ayant abdiqué notre responsabilité de décision civique individuelle permanente sous le prétexte de la déléguer, par modestie fausse, à « meilleur » que nous.
Or, ce qui fait potentiellement la force - à long terme - d’un principe démocratique qui respecterait l’égalité en droit, c’est justement l’humilité de reconnaître un égal poids politique à chacun indépendamment de tout « mérite » supposé.
Le théorème du jury de Condorcet donne sur ce point une belle confirmation mathématique à l’intuition de JJ Rousseau :
"dans la mesure où le citoyen moyen à moins d’une chance sur deux de se
tromper, la somme de tous les votes des citoyens a très peu de chance
d’être erronée." cf http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2011/04/28/democratie-loeil-mathematiciens