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Commentaire de brouche

sur Le temps de travail des enseignants


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brouche (---.---.179.95) 3 mars 2007 01:28

Il y a toujours une raison personnelle de haïr les profs : celui qui nous a coulé, qui nous a humilié, il y a et il y aura toujours un prof dans nos souvenirs étayant cette haine...

Le métier a ceci de particulier qu’il est le centre de toutes les rancoeurs et échecs personnels. On échoue à cause d’un mauvais prof et on réussie grace à ses capacités, c’est toujours la faute de l’autre, pas la sienne...

En lisant nombre de commentaires, on entend les boniments de ceux qui auraient bien voulu être prof et qui savent comment il faut faire avec les élèves : une anecdote par ci, une autre par là, des histoires, lire les livres, chacun y va de son truc génial que ces incompétents et fainéants ignorent. L’autre compare son enseignement parmi des volontaires dans un club de loisir avec l’enseignement obligatoire à des élèves qui n’ont PAS choisi d’être là. C’est dire le niveau de « bonnes intentions », de « y-a-qu’à », de « regardez ces profs comme ils sont nuls »...

Ensuite, il faut individualiser l’enseignement donné aux élèves. Alors calculons : pour 55 minutes de cours donnés à 30 élèves, l’individualisation aboutit à 1 minute et 50 secondes d’enseignement individualisé.

A moins que l’on ne fasse des groupes de niveaux, mais cela est CONTRAIRE au dogme pédagogiste de l’élève au centre du système éducatif. Théorie apppliquée et votée par la gauche plurielle de Jospin qui a supprimé les 4ème technologiques et autres filières selectives. Désormais tous ensembles jusqu’en troisième : de l’illétré au meilleur (qui choisi en général le privé pour être entre-soi).

Refusant de remettre en cause le dogme de l’élève au centre du système éducatif, dogme qui aboutit à la destruction de l’école publique (les meilleurs fuient dans le privé), Ségolène Royal et ses accolytes du PS individualisent l’aide à l’élève, c’est à dire que l’élève qui est en échec, qui déteste les maths (cas classique) se verra en faire encore plus pour rattraper son retard. En fait, pour haïr encore plus les maths -un retard est pratiquement irratrapable, puisque les meilleurs comprennent plus vite et donc progressent plus vite- .

La logique qui prévaut est celle-ci : tu détestes, tu bordélise les cours, on va t’aider, on va « remédier » (terme officiel) à ta maladie psychique en t’en donnant un peu plus. Avec les résultats connus : ceux qui ne foutent rien en cours, bordélisent complétement les heures de soutient...

Le seul problème de l’école aujourd’hui est l’absence totale de SELECTION, faisant se cotoyer les débiles légers, les cas sociaux, les excités en tous genres, les désocialisés, avec les élèves ordinaires.

Un mélange explosif, ingérable, même avec des « histoires », des « anecdotes » ou du soutient ou tout autre « individualisation »...

Seul le SAVOIR doit être au centre du système éducatif, causer du temps de travail des profs, c’est un écran de fumée pour ne pas causer du délabrement général de l’école causé par un dogme pédago-puérocentré qui oblige chaque élève à subir la même formation tout en pronant l’individualisation dans un seul et même moule sans que ce discours paradoxal ne dérange les grands pédagos qui décident à défaut de réflèchir.

Jospin, Allègre et Royal ont pour but de transformer l’éducation nationale en SERVICE MARCHAND à l’élève correspondant aux normes européennes ultralibérales de la libre concurrence non faussée de l’Europe pour pouvoir privatiser complètement l’éducation. La droite applaudit, cela remplit les écoles privées.

Qui veut la mort de l’éducation nationale ? Celui qui cause temps de travail des profs pour cacher la finalité de ses propres réformes...

L’école est en danger de mort, les socialistes veulent sa graisse, c’est à dire son FRIC en dégraissant le MAMMOUTH...


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