C’est vrai que j’ai tendance à me servir de Avox comme un réseau social avec notifications et toussa, mais ça n’est pas le cas (ça manque cruellement d’ailleurs je trouve, mais bon ça régule peut être un peu le bordel dans les commentaires..)
Bon déjà, je manque de culture en philosophie, je suis trop un self-made man dans ce domaine et j’ai du mal à m’en départir.
Je pense que dès qu’on me parle de matérialisme, je m’attends à une théorie qui part des lois de la thermodynamique, de la quantique, de la relativité.. donc je suis toujours déçu. Les philosophes me font penser aux penseurs grecs : c’est passionant, mais au même stade que la théologie. En fait j’ai toujours du mal à voir ce qu’il y a de matérialiste dans les philosophies matérialistes.. Finalement je manque de culture en « humanités » comme on dit, j’aurais tendance à faire mienne l’idée d’Edgar Morin « sciences humaines/sciences exactes, on aurait tout aussi bien pu appeler l’une science inexacte et l’autre science inhumaine »..
Pour la définition de Bourgeois : c’est
qui vit du profit.
oui mais on est d’accord qu’à l’origine c’est « celui qui détient les moyens de production » ? il me semble qu’il y a une subtile différence mais j’ai du mal à la formaliser..
Bon, disons que celui qui détient les outils de production, si il est pas trop con, à priori il peut vivre du profit généré par le travail des autres.
Mais si on revient au patron seul, ok il possède l’appareil, mais il doit bosser pour vivre : 50% prolétaire, 50% bourgeois, 100% marxiste ? (je voulais faire une allusion à robocop mais ça foire..)
Et avec votre définition, comment ne pas dire que le prolétaire *aussi* vit du profit (et là je rejoins votre article sur le vote FN : les prolos qui réclament plus de profits)
Concernant
le travailleur journalier, l’intérimaire, l’auto-exploité : il s’agit
simplement du statut le plus précaire possible pour un salarié. Le
rapport de classe (ça)
ne s’exprime même plus en terme de lois/droits/acquis/temps de
travail/salaire ; mais lui aussi tombe dans la dure réalité du paiement
au comptant (le prix de la journée de travail se négocie avec le
bourgeois à chaque projet).
ha ouai ça c pas mal, si on doit se coltiner des discussions avec un détenteur de capital, c’est qu’on est un prolétaire. Je me demandais justement si le statut ’entrepreneur’, vu comme un gars qui a des idées mais qui a besoin de capital, pouvait être vu comme un prolétaire : dans ce cadre là c’est le cas (au moins au début..)
Concernant le travail
intellectuel, le logiciel libre vous donne un bon indice. Il faut abolir
la propriété intellectuel. D’ailleurs, ce n’est que le prolongement de
ce que l’on nomme « l’ethos scientifique ». En informatique, l’outil de production, c’est le langage et le framework. Soit ils sont propriétaires, comme C# et .NET, soit ils sont libres (cad : collectiviser), comme PHP et ZEND.
Oui donc mes idées ne m’appartienne pas, ce que produit mon cerveau ne m’appartient pas. Mais l’outil de production en lui même, le cerveau, on n’en dit rien en fait. C’est un peu comme si on disait : il faut abolir la propriété privée des presse purées, au lieu de dire il faut abolir la propriété privée de l’usine de presse purée (je rapelle que là je fais juste mumuse avec la logique du bidule)
Pour la littérature, je vous renverrais vers cet écrivain
(encore un marxiste... oui, c’est une obsession assumée) qui prophétise
la mort du Roman depuis les années 60
J’ai fait quelques essais dans ce sens, ça peut être bien marrant en tout cas.
Par énergie libre, j’entend ça :
ça
ne coûte strictement rien à fabriquer, ni à entretenir. Cela devrait
nous permettre, dans les décennies à venir, de centupler la production
énergétique mondiale. Et franchement : quand on dit centupler, ça
pourrait aussi bien être multiplier par 1000. On ne parle pas du
photovoltaïque hein, mais du solaire thermodynamique. Sur cette image,
le plus grand des carré rouge représente la taille que devrait faire une
telle centrale pour fournir la demande en électricité MONDIALE
actuelle :
Bref :
au revoir les économies d’énergie. Le vrai problème du 21ème siècle
sera d’être capable d’utiliser toute l’énergie qu’on est capable de
produire. Ce mode de pensée, basé sur l’abondance, est socialiste. Le
capitalisme repose sur la pénurie.
Ha OK, j’avais peur qu’on parle des bouzins vaguement quantique qui pompent le vide ou je sais pas quoi.
Je vous suis tout a fait sur le solaire thermodynamique.
Bon, niveau pris/kWh ça reste très décevant, mais je suppose que dans un système socialiste ça n’est plus un problème.
Par contre je pense que capitalisme comme socialisme ont négligé le 2eme principe de la thermo. Arthur C Clarke illustre bien le pb dans un de ses bouquins de la série 2001 : apparition d’un mode de production d’énergie permettant à tous de disposer de 3GW portables et non polluants. Résultat : au bout de XX années, c’est la « crise thermale » : températures en hausse, game over.
tout ça est renégociable si on arrive à s’extirper de la planète terre de manière un tant soit peu efficace, pour l’instant c’est vraiment pas gagné.. Et tout le débat pratique tient dans le chiffrement du XX.
Pour
l’autoproduction, c’est pareille : laissez tomber. Les imprimantes 3D
n’ont pas d’avenir. Ce qui a de l’avenir : c’est la possibilité
d’accéder aux usines directement depuis internet pour faire fabriquer ce
que vous voulez.
Il semblerait oui. Enfin on aurait bien besoin d’une analyse détaillée de la production à travers le principe de subsidiarité, perso ça me plairait bien. C’est surement une tentation de définir un modèle capitalisto-socialiste : ce qui ne peut se faire qu’à une échelle donnée réserve le droit de propriété des outils de proiduction à cette échelle (et pas aux échelles inférieures).
Celui qui rapproche Freud et Marx, c’est Karl Popper :
Mais, avec Marx, il est de mauvaise fois. Les prédictions de Marx du Capital se vérifient chaque jour.
damned, encore un que je ne connais pas.
Le Communisme, en fait,
c’est avant tout la théorie qui explique que l’on doit faire la
Révolution et renverser la bourgeoisie. Le Socialisme viendra après la
révolution communiste.
vous faites bien de repréciser, j’ai fait l’impasse là dessus jusqu’ici.
Voilà ! N’hésitez pas
publier un résumé du Socialisme Scientifique de Engles (qui est un texte
que l’on pourrai qualifier d’épistémologie économique, le PREMIER).
Comme dit : tout est possible, rien n’est sûr ! mais je sens confusément que Engels m’est plus compréhensible que son pote Karl.