@ Isga
Sérieusement, ta vision matérialiste de l’Histoire est délirante. C’est une réécriture révisionniste.
Je me suis rappelé un truc hier, que je voulais rapporter à Robert.
Une peuplade papou qui cultive des jardins de façon collégiale. Un communisme ’primitif’ ? Pas du tout. Chacun travaille selon sa force ou son bon plaisir et à la fin la récolte est partagée de façon strictement égale et cela quelque soit ton investissement (lié aux capacités individuelles et au tempérament). Jamais il n’y aura quelqu’un pour reprocher à l’autre ’ouah tu n’as rien branlé, ouah j’ai conséquemment DROIT à une part plus grosse*’. Le concept de production et de productivité est étranger, et même inconcevable.
Autre exemple : quand le blanc est arrivé, il a montré des innovations au ’primitif’. Pour faire mieux,être plus productif, avoir moins de peine. Ce ’primitif’ a regardé et a repris ses habitudes. Il ne recherche pas le plaisir, le gain, la productivité, etc. Tout ceci lui est étranger, inconcevable.
La raison de cette attitude apparemment stupide (ce qui fait qu’il passe pour sous homme et ne doit pas être traité dignement, et donc exploité, réduit en esclavage, exterminé), c’est qu’il respecte de manière fondamentaliste le mythe. Le mythe dit d’ouvrir la terre avec une houe, oublie ton motoculteur ; car si le mythe n’est pas scrupuleusement respecté le monde va dégénérer.
(*j’ai été salarié et même ouvrier dans ma vie ; je ne te dis pas comment sont les prolles entre eux. D’ailleurs, les clebs que tu vois hurler contre les feignants d’assistés en tout genre ou les barbus, ce sont des prolles si je ne m’abuse. De vrais petits saints avec des dents grosses comme ça qui raient le parquet en attendant mieux. Comme dirait Nietzsche : ’Ce n’est pas parce que le peuple a faim qu’il fait les révolutions ; c’est parce que l’appétit vient en mangeant".)