Par l’Etat ! Voir la
section 2 du programme : Plaidoyer
pour un nouveau projet socialiste.
2 – Monnaie & revenu universel
« Par essence, la création monétaire
ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite
pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu
ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si
justement réprimée par la loi. » Maurice Allais, Prix Nobel de
Sciences Economiques 1988, La crise mondiale aujourd’hui (Éd.
Clément Juglar 1999).
Réappropriation par le pouvoir
politique de la capacité de battre monnaie.
L’iniquité, l’injustice, la pauvreté,
la corruption et la dévastation de l’environnement ont pour origine
une cupidité soigneusement camouflée : la création monétaire. La
plupart des gens s’imagine que notre monnaie est créée par le
gouvernement. Ce n’est pas le cas. Certes, l’État imprime la
monnaie, il est donc, officiellement et techniquement, le créateur
de la monnaie. Cela dit, les banques en prêtant de l’argent
« scriptural » (chèques et cartes de crédit) sont les
créateurs, de fait, des 9/10 de la masse monétaire en circulation.
Notre monnaie nous est prêtée par des cartels bancaires privés. Le
pouvoir politique a, au cours des siècles, remis aux banques son
devoir de créer l’argent de la nation. La plus grande révolution
monétaire de tous les temps a eu lieu le 5 août 1914, soit trois
jours après la déclaration de la Grande guerre. Comme des milliers
de gens veulent retirer l’or qu’ils ont déposé dans les banques à
la place des billets qu’ils détiennent, le gouvernement français de
l’époque avait décrété le moratoire des dépôts et le "cours
forcé" des billets de banques. Les nations belligérantes et
les pays neutres suivirent l’exemple. Rothschild disait : « si vous
permettiez aux banquiers d’émettre l’argent d’une nation, ils ne se
soucieraient pas des lois. » Une élite bancaire internationale
détient le pouvoir suprême de création monétaire. Cela lui donne
le contrôle - au moyen de l’argent-dette - des destinées des
nations et de l’économie mondiale. En fait, tous nos problèmes
viennent de là. C’est parce que l’argent est prêté avec intérêt
et avec pour seul objectif de faire des profits que nous observons
l’absurdité d’investissement dans des technologies « gadget »
alors que des besoins de base ne sont pas satisfaits. Le contrôle de
la masse monétaire en
circulation et donc la création des
crédits nécessaires aux activités bénéfiques est le droit
régalien du pouvoir politique issu du débat démocratique. La
capacité de battre monnaie sur un territoire et donc la création de
la confiance dans l’échange marchand est le premier devoir de tout
gouvernement souverain. Pourquoi le gouvernement devrait-il payer de
l’intérêt à un système bancaire privé pour l’usage de sa propre
monnaie qu’il peut émettre lui-même sans intérêt et sans dette ?
Le fait que le gouvernement ait abandonné cette fonction aux banques
privées est une trahison abominable. Le gouvernement se refuse à
lui- même un privilège que par la loi il a accordé aux banques, il
se fait le serviteur des banquiers et méprise le peuple. L’objectif
des banques privées n’est pas du tout d’émettre l’argent selon les
besoins de la population, mais de faire plus de profits, et d’amener
gouvernements, entreprises et individus à s’endetter. L’oligarchie
financière internationale est pour une banque centrale européenne
car c’est le meilleur moyen d’empêcher tout gouvernement national de
recouvrer sa capacité de battre monnaie. Ce tour de passe-passe,
cette escroquerie monumentale du cartel bancaire international doit
cesser. Saint-Louis, roi de France, disait : " Le premier devoir
d’un roi est de frapper l’argent lorsqu’il en manque pour la bonne
vie économique de ses sujets.« . L’argent »scriptural"
ou « électronique » est une bonne invention et il ne s’agit
pas de les remettre en cause, mais au lieu d’avoir pour origine la
plume du banquier à l’état de dette, ils doivent naître sous la
plume d’un organisme national à l’état d’argent serviteur. Pour
qu’un gouvernement soit vraiment souverain, il faut qu’il reprenne
son droit de créer l’argent libre de dette. La royauté ayant été
remplacée par l’État, dans le cas d’une démocratie qui porte
bien son nom, c’est-à-dire qui permet un contrôle réellement actif
de l’État par le peuple, l’État représente le peuple, l’État
c’est le peuple. Ainsi, indirectement, ce sont les citoyens par
l’intermédiaire de l’État qui exercent les droits régaliens.
Le peuple est alors souverain.
L’économie mondialisée a toujours
besoin de plus de crédits afin de se développer. Or, chaque fois
qu’une banque accorde un prêt, ce prêt est calculé en fonction
des possibilités de remboursement de l’emprunteur, et d’un quota
que la banque acquiert auprès de la banque centrale. Cela signifie
que les prêts sont des sommes mises au crédit des emprunteurs par
un simple jeu d’écritures. C’est donc de l’argent créé qui
n’existait pas auparavant. C’est la création monétaire selon le
système capitaliste. Et les citoyens par les lois, sont obligés de
rembourser des dettes qui n’en sont pas. Ce remboursement implique
par ce versement de capital et des intérêts, un enrichissement
frauduleux des banques et de leurs actionnaires. C’est devoir par
son travail rembourser des dettes contractées sur de l’argent qui
n’existe pas, donc de la fausse monnaie. Ce processus de création
monétaire s’appelle « la monétarisation des actifs ».
En redonnant le pouvoir de création
monétaire à l’État, tous les impôts et taxes, nationales et
locales peuvent être supprimées. Car jusqu’avant la crise
financière de 2008, ce sont des milliards d’euros qui ont été
créés par les banques par l’intermédiaire de prêts. Ainsi, la
dette de l’État n’existe pas vraiment, et n’est en fait qu’une
terrible supercherie. Est-il normal, par exemple, que les États
payent 600 ou 700 fois plus cher que les banques privées ? Récemment
la Réserve fédérale américaine a secrètement prêté aux banques
en difficulté la somme de 1.200 milliards au taux de 0,01 %. Au même
moment, les peuples d’Europe subissent de plein fouet des plans
d’austérité car les marchés ne prêtent de l’argent à
certains États qu’à des taux d’intérêt de 6, 7 ou 11 %.
Asphyxiés par de tels taux, les gouvernements sont poussés à
bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des
fonctionnaires et à couper dans les investissements, ce qui accroît
le chômage et va faire plonger toute l’Europe dans la récession.
Est-il normal qu’en cas de crise, les banques privées puissent
bénéficier de taux à 0,01 % aux USA et 1% en Europe mais qu’en
cas de crise, les États soient obligés de payer des taux bien plus
élevés ? « Être gouverné par l’argent organisé est aussi
dangereux que par le crime organisé », affirmait Roosevelt. Suite
ici : http://bit.ly/H1eUB6
(Version en ligne)