Le premier verrou
à faire sauter, c’est la ponction actionnariale sur la richesse
produite. Sur une très longue période, la part des cotisations sociales
et celle des dividendes nets varient en sens inverse : la montée de
l’Etat social s’était faite au détriment des actionnaires, sa remise en
cause se fait à leur profit. Il serait alors possible de créer des
emplois selon deux principales voies. Dans le secteur privé, la
réduction de la durée du travail a, contrairement au discours patronal,
fait ses preuves : près de deux millions d’emplois ont été créés entre
1997 et 2002, une spectaculaire marche d’escalier qui n’a pas été
redescendue ensuite. Donc plus d’emplois, moins de dividendes.
Dans le secteur public,
il faut reprendre la formule de l’économiste américain Minsky qui
proposait de faire de l’Etat « l’employeur en dernier ressort ». C’est
évidemment inconcevable pour les partisans de l’austérité, mais il est
pourtant facile de faire le calcul suivant : au lieu de faire cadeau à
l’aveuglette de 30 milliards aux entreprises, pourquoi ne pas créer un
million d’emplois publics ? L’Institut Montaigne, que l’on ne peut
soupçonner de minimiser la « charge » des fonctionnaires évalue à 28,3
milliards le coût d’un million d’emplois publics ».........
voir : FACE AUX RAVAGES DE L’AUSTÉRITÉ …