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Commentaire de tobor

sur Brésil 2014 : il y a tatouages et tatouages...


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tobor tobor 3 juillet 2014 03:11

Le sport footballistique est vraiment le roi du mainstream !
Rien d’étonnant à ce que cet univers draine sa propagande de mode.
.
Le tattoo est une pratique très ancienne rattachée, jusque il y a peu, à une symbolique ou l’autre selon la culture, marquant une appartenance ou une initiation, un engagement au sein de groupes ou plus subjectivement des « maman pour la vie » ou « Lulu forever », avec toujours bien-sûr quelques rares jusqu’au boutistes qui se veulent devenir des œuvres d’art sur pattes.

Dans les années 70’s la tattoo est devenu, aux yeux du monde, un des standards « rock » qui semblait signer un anticonformisme et une marginalité parallèlement aux cheveux longs et au port de la boucle d’oreille par les mecs. Puis ce furent les punks avec un artisanat jeté et fuck à la forme et à la technique.
Les années 90’s ont vu elles débarquer les piercings qui ralliaient à la même cause. Néanmoins on était depuis longtemps dans un mouvement de récupération et de perversion des fondements de pratiques telle que le tatouage, non plus à l’échelle subjective de l’individu désireux de se marginaliser ou de marquer l’étape psychologique indélébile mais au contraire, en pure signe de normalisation, pour participer à « la mode », pour faire joli ou simplement comme telle star (ici « du foot ») ou telle quidam, faire cool, powerfull, ou dark side selon l’humeur, et surtout affirmer : Je fais ce que je veux avec mon corps« .

On est donc aujourd’hui face à une débauche de tattoo’s dont certains clichés comme l’avant-bras robot viril semblant imiter un travail au pochoir ou le subtil papillon au bas du dos de mademoiselle, néanmoins la qualité graphique n’est généralement plus ce qu’elle était, tout comme la raison qui a poussé à se tatouer. Le but premier est pure séduction, pourtant,
à mes yeux, toute femme qui puisse être sexy avec ses tattoo’s le serait encore plus sans !

Il est passé dans le potentiel humain de scribouiller sur son corps tout ce qui lui chante, quand ça lui chante et ça s’inscrit pile-poil dans une ère de la croissance en bout de course. Le sentiment de liberté dont on jouit en choisissant chez un professionnel le motif à faire graver sous sa peau est avant tout le fruit d’une emprise par l’indéfectible propagande médiatique depuis des lustres.
Ma liberté a personnellement opté pour me passer de trouer mon corps ou d’y graver ce que »mon esprit« pourrait arbitrairement décider sous telle ou telle emprise. Si un jour il devait vraiment y avoir une raison pour un tattoo, un piercing à me faire, je pourrai toujours reconsidérer la question...

Il me semble indéniable qu’une population qui a banalisé le tattoo et surtout le piercing est beaucoup plus malléable en matière de puçage RFID et ce, par la seule expérience du corps.
Le tatouage trouve d’ailleurs de ses racines dans la marque des esclaves, comme quoi »rien ne se perd, rien ne se gagne, tout se transforme" ...


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