La raison d’être de l’Union Européenne
La raison d’être de l’Union Européenne n’est pas de favoriser la concurrence entre les pays mais d’assurer leur union en vue de réduire les risques de conflits et de guerres. Pour assurer cette union, l’UE a eu pour premier objectif de supprimer les frontières entre ses membres en assurant la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes. Elle y est parvenue en harmonisant les lois nationales au moyen de directives et de standards assurant un haut niveau de protection à tous les citoyens européens.
C’est ainsi qu’on a vu disparaître les postes de douane et apparaître le marché unique en 1992. Les deux grand principes du marché unique sont :
- la protection des citoyens et de l’environnement ;
- la libre circulation.
Ce principe de libre circulation contient la libre concurrence. Mais cette concurrence est un moyen pour l’union et non une fin en soi.
Oui, la « Communauté universelle » est inscrite dans le script de l’Union européenne. C’est ainsi que l’imaginait Jean Monnet à Alger dès 1943. Il pensait que le seul moyen d’abolir les guerres était l’ouverture des frontières qui mettrait fin aux « égoïsmes nationaux ». Aussi donc, l’Union Européenne a t’elle favorisé la naissance de l’Organisation Mondiale du Commerce, qui a créé le monde global dans lequel nous sommes aujourd’hui.
L’instauration d’une Transtlantic Free Trade Area (TAFTA) rentre bien dans ce grand courant historique. Toutes ces constructions ont pour but la paix du monde. Dans ce domaine, jusqu’à présent, l’Union Européenne n’a pas trop mal réussi.
Evidemment, la croissance équilibrée et durable de ses membres fait aussi partie de ses objectifs. Sans croissance, le chômage se développe, les charges sociales s’alourdissent et la protection sociale des citoyens est mise en question. La crise alors s’aggrave dans la spirale de la baisse.
La démagogie se développe. On prétend que les choses iraient mieux si chacun reprenait son indépendance. On accuse ses voisins. On met en question l’Union Européenne.
Ce second courant est éminemment dangereux. C’est pourquoi il faut tout faire pour promouvoir la croissance.
La loi, expression de la volonté générale, doit avoir pour cap la croissance et le progrès. Si les parties prenantes reprennent confiance, si elles convergent vers des objectifs en accord avec les besoins de notre temps, alors la croissance reprendra - parce que les désirs de l’être humain sont infinis et ses capacités de création aussi.