Malheureusement il n’y a pas que Sarko à avoir mis l’école au pilori ; d’autres s’y sont employés avant comme Allègre et le Mammouth à dégraisser et Rocard en son temps avait aussi renvoyé les enseignants et leurs syndicats vers les temps préhistoriques.
Personne ne peut nier que la société est malade minée par la destruction du lien social, de l’empathie, par l’anomisme systémique, le chômage et la Grande Crise. Les plus faibles sombrent, d’autres versent dans la violence antisociale.
La psychiatrie subit à la fois cette violence sociale et l’asséchement de ses services.Il est vrai que le meilleur traitement pour un malade stabilisé est la réinsertion. J’ai connu le cas d’un jeune adulte psychotique dont le psychiatre traitant n’avait de cesse que de vouloir le re-socialiser dans sa famille alors que celle ci était au bord de l’implosion : mère en dépression, enfants plus jeunes terrorisés par leur frère ainé.
Bien souvent cette demande provient d’un constat d’impuissance du service qui n’a plus rien à offrir ; il faudrait proposer des lieux d’accueil intermédiaires avec du personnel formé et une assistance médicale suivie en attendant que la stabilisation se consolide et que la maladie soit sous contrôle.
Car dans de nombreux troubles psychiatriques il n’y a jamais de guérison, il n’y a qu’un contrôle suivi et une vigilance de l’entourage.