Assez révélatrice, la façon dont les merdias français ont traité la situation à Gaza ce soir.
Prenons l’exemple du JT de France 2 (je sais, je m’intoxique mais ça ne m’arrive pas souvent !).
D’abord on sent que ce n’est pas de gaité de coeur que Pujadas aborde le sujet. Il aurait préféré faire l’impasse, s’il avait pu...
Cela commence par Gaza avec des images d’explosion au loin, d’immeubles effondrés avec des gens fouillant les décombres, et de corps de blessés (ou de morts) transportés dans les bras en courant à l’hôpital. Pujadas parle de 75 Palestiniens morts dans les bombardements. Tiens, 15 minutes avant, ARTE avançait le chiffre de 84 morts... C’est curieux, ils ne doivent pas avoir les mêmes sources d’information...
Et puis très vite on nous montre, plus longuement, des images tournées du côté israélien. Avec le sempiternel cliché de Netanyahou avançant à pas rapides vers une salle de réunion : l’image du chef de guerre déterminé que tout le monde a déjà vu cent fois.
Ensuite on voit des Israéliens courant se réfugier sous des porches alors qu’on entend un bruit de sirène. Le commentaire insiste sur l’angoisse de ce peuple qui ne peut plus vivre normalement. On nous montre ensuite des trous creusés dans le sol par des engins explosifs et des débris métalliques de roquettes mais ce sont toujours des images en plan très rapproché qui ne permettent pas de situer la scène ni de voir s’il s’agit de zones habitées ou de terrains vagues.
La situation est clairement présentées comme celle de deux armées aux potentialités destructrices similaires, se faisant la guerre à coups de missiles, Israël ne faisant que répondre légitimement aux attaques du Hamas. Un combat équitable, en quelque sorte, pour nos bons journalistes français « indépendants ».
Le plus étonnant, c’est qu’à aucun moment le présentateur ne nous dit que ces centaines de roquettes meurtrières du Hamas, qui obligent Israël à répondre de la même manière, n’ont fait jusqu’à présent aucun mort ni aucun blessé. Eh oui, sinon le téléspectateur se rendrait compte de l’énorme disproportion existant dans les frappes et les moyens employés de part et d’autre. Cela dit, beaucoup de téléspectateurs ne sont sont plus dupes de ce parti pris de nos merdias.
Mais vite, passons au football...