Comment les ados ne peuvent ils pas être fascinés-horrifiés-émerveillés-dégoûtés par ces images trash, qui se jouent de leurs désirs, de leurs attentes, de leurs peurs, de leurs fantasmes.
Fantasmes, ah, voilà le mot.
On renverra les détracteurs à ce qualificatif : Tout cela ne sont que des fantasmes, joués par des acteurs.
Tout comme d’ailleurs cette violence aberrante, qu’on voit au cinéma, avec têtes coupées, corps éviscérés...
Ah ceci près qu’il n’est question alors que de trucages ; ces scènes de hard, indépendamment de qu’il se passent dans la tête des soit disant acteurs, sont bien des scènes en live, proposant de montrer en cinq minutes chrono, tout ce qu’on peut faire avec deux corps, ou plus.
Au delà de la beauté d’un corps nu, dans d’autres lieux, nous ramenant à l’innocence, au paradis terrestre, pour moi, la représentation de l’acte sexuel transcende un interdit non dit, et son visionnage en boucle ne peut faire que des ravages ; il ne faut pas aller chercher plus loin la raison de ces viols collectifs, en inde.
Cassez un modèle religieux de de représentation d’interdits, et distribuez quelques CD, à des hommes privés de femmes, acculturés, et vous aurez ce résultat, ou encore, inversement, une diabolisation de la femme, et son enfermement, derrière des murs, ou un voile, voir une gurka, ce blockhaus inédit.
Pendant longtemps, les années soixante et ce qui suivirent, après avoir lu Freud, Reich, et tous ces apôtres de la révolution sexuelle, certains crurent, en feuilletant les bandes déssinées de Crumb, que les réacs, ces « porcs », étaient simplement des mal baisés, et qu’il leur suffisait de se mettre à genoux, pour une autre prière, pour devenir tout à coup illuminés......Non, le rock comme le sexe, ont été « récupéré », comme on disait, par les bourgeois.
Ce n’est plus maintenant, hors de la magie incandescente de qu’il reste, pour deux amoureux, qu’un truc de foire, vendu au marché, entre les saucissons et la charcutaille.
Certains parlent de « performances », d’autres envisagent la sexualité comme une sorte de gymnastique indispensable, dans lequel il faut faire des mouvements imposés....
A quand le coït comme discipline olympique, à la barre, aux arceaux, au cheval d’arçon ?
Faut-il en rire, ou en pleurer.
Tout cela ne fait guère bander....Ou jouer de la lyre.
Il faut aller plus loin dans la démesure. La perversion est tendance.
Jusqu’à où faudra aller t’il aller, de la petite mort au gros roupillon ?
Tout cela sent le noceur fatigué, la noce triste.
Voilà sans doute pourquoi, dans un rite d’auto défense certains se blindent, tentent de se défendre, contre les beaufs riant gras, quant on déshabille la tendre Margot, et qu’on lui fait faire des pipes.
« Mais cela n’est pas une pipe ! », nous prévenait déjà Magritte.
Faites nous revenir la tendresse, bordel !
Et la poésie !
Presque un énigme, par les temps voyeurs qui courent.