Le Hamas est un parti qui sait évoluer. Ainsi, depuis 2006, il a dit renoncer à son mode d’intervention favori, l’attentat suicide contre des civils, pour recourir a des formes d’action plus civilisées, mais aussi moins dangereuses, en apparence, pour ses militants, le lâcher libre de fusées libres sur les populations civiles libres.

On conçoit que les PCRF souhaite accompagner ces évolutions vers toujours plus de raison raisonnante.

Néanmoins, ce choix idéologique ne laisse pas de poser des questions sur ce groupuscule en particulier, mais aussi sur ses homologues d’extrême gauche en général, qui sont sur les mêmes positions.

Il est assez spectaculaire que parmi les mouvements palestiniens, tous ces gens semblent bien préférer celui qui est, le moins marxiste, le moins laïque, les moins démocratique, le plus hostile à l’égalité féminine, le plus homophobe, le plus violent, le plus autoritaire. Le califat, ce n’est pas vraiment du centralisme démocratique.

Une forme de masochisme ? Les marxistes matérialiste athées sont sans doute une des rares choses que le Hamas déteste à peu prêt autant que les juifs. Difficile à croire. En Ukraine, ils comprennent très bien que les mouvements qui déteste le communisme sont des fascistes.

Fascination pour la violence gratuite ? Idem, à ce titre ils devraient soutenir les parti indépendantistes ukrainiens, au moins si ils croient vraiment aux exploits génocidaires qu’ils leur prêtent.

Agressivité particulière contre « l’impérialisme de colonisation » qui justifierait tout ? Mais en Ukraine, l’élément russe, ce sont souvent des gens envoyés après guerre de sainte Russie pour occuper les « terres vacantes ».
Folie furieuse ? Au fond, ils soutiennent a Gaza, ce qu’ils dénoncent en Syrie, exactement comme les américains soutiennent en Syrie ce qu’ils dénoncent en Irak ?

Retenir l’une ou l’autre de ces hypothèse serait supposer que ces gens sont fous. Le PCRF bien sur, au Hamas, il y a une cohérence interne.

Mon expérience personnelle est que quand on imagine qu’un adversaire politique est fou, c’est en général que l’on a pas compris sa vraie logique. Souvent, c’est parce qu’on s’en tient à ce qu’il dit. Ce n’est pas nécessairement ce qu’il pense.

A ce stade, ma moins mauvaise hypothèse concernant ces prises de position en apparrence complètement absurdes, c’est une concurrence pour ce nouvel eldorado supposé de l’électorat de gauche, les français particulièrement sensibles à ce qui se passe a Gaza, et pas trop regardant sur les massacres environnant.

Elle n’exclurait pas nécessairement totalement la précédente.