« Les réactions des palestiniens sont considérées par Israël comme des actes terroristes »
@Mohamed Bouhouch
Envoyer un millier de missiles en moins de quinze jours sur des populations civiles, qu’est-ce que c’est si ce n’est pas du terrorisme ? Malgré le dôme de fer, qu’est-ce que ressentent les populations de Sdérot ou d’Ashkelon qui ont trente secondes pour courir aux abris, sinon de la TERREUR ?
Et les attentats-suicides, qui ont heureusement disparu depuis la construction du mur, c’était quoi ? Un spectacle de rue pour le divertissement des passants ?
Et les prises d’otages civils ou militaires, en dehors de tout théâtre d’opérations militaires et en vue d’obtenir une sorte de rançon, c’était quoi, sinon du terrorisme ?
Je sais bien que dans les années 70, un Sartre à la recherche du petit frisson qui lui ferait oublier ses origines bourgeoises et placides a cru pouvoir, dans les conflits asymétriques, justifier des actions terroriste, mais quand on le relit aujourd’hui, cela ne tient plus : trop d’apories sur lesquelles on ne saurait fonder la moindre théorie morale et politique. Autant dire que la seule loi sera celle de la jungle et de fait, nous y sommes déjà. L’ensemble du Moyen-Orient, très bientôt, ne connaîtra plus d’autre principe directeur que celui de la kalachnikov. On ne peut pas négocier directement avec le Hamas : on ne négocie pas avec des voyous ; tout cela passe donc par des intermédiaires, mais on finit tout de même, de fait, par les tolérer, et tolérer la multiplication de leurs méfaits. C’est la même situation qu’on voit depuis une éternité dans les villes de l’Italie du sud soumises au pouvoir de la mafia : on s’en accommode et on en crève.