Cher Monsieur Schiffer,
Votre article, tout au moins la deuxième partie, vous honore. Je partage nombre de vos points de vue en ce qui concerne la qualification de « crime contre l’humanité » et le silence des zozos médiatiques qui se revendiquent juifs pour ne pas avoir à prouver une quelconque pensée.
Néanmoins je ne peux pas m’empêcher de penser que votre position « d’humaniste » repose sur une conception erronée, pour ne pas dire lâche.
En effet, vous commencez votre texte par :

"Nul n’ignore mon attachement à Israël, pays que, depuis que mes pères eurent à subir l’indicible martyre de la Shoah, je porte dans mon cœur."

Partant d’une telle déclaration de principe, tout le reste ne peut être que larmes de crocodile.
Pourquoi devrait-on soutenir l’implantation juive en Palestine en invoquant la destruction des Juifs d’Europe ?
Voyons, monsieur Schiffer, un peu de logique et de sens de la justice...
Si Paul massacre la famille de Pierre, doit on applaudir si Pierre s’installe dans la maison de Jacques ?
Si Jacques refuse de laisser sa propriété à Pierre, doit on le qualifier de terroriste barbare ?
Il me semble qu’une justice élémentaire voudrait que ce soient les coupables qui soient punis, pas les innocents.
Alors si l’existence d’Israël est justifiée par le génocide, il me semble que le foyer national juif à toutes les raisons d’être installé en Bavière et non en Palestine.

Pouvez vous comprendre que la situation actuelle découle de façon inéluctable de ce déni de justice ?
A partir du moment où l’on n’a pas conscience que l’on a fait payer aux Palestiniens le crime horrible commis par les Allemands, on ne peut plus avoir de vision lucide sur le drame en cours.

Vos pleurnicheries ne sont plus que posture et tentative pitoyable de se donner bonne conscience...