« Plus encore, l’ambassadeur de France en Israël Patrick Maisonnave reçoit des soldats israéliens, comme l’écrit l’édition française du Jerusalem Post le 14 janvier 2014 : « Ce sont dix soldats “seuls”, enrôlés dans Tsahal alors que leurs parents sont restés en France, qui sont arrivés jeudi 9 janvier à Yaffo pour rencontrer l’ambassadeur de France. » Patrick Maisonnave s’est félicité de « l’engagement courageux » de ces soldats dans une armée d’occupation dont les crimes sont documentés tous les jours par les organisations de défense des droits humains. Mais pour le représentant de la République, les Palestiniens ne sont sans doute pas des êtres humains. Pour les Français qui servent dans cette armée non plus : il faut notamment lire dans cet article les propos hallucinants de cette soldate qui déplore que pendant l’opération « piliers de défense » contre Gaza en novembre 2012, son kibboutz a été bombardé, oubliant ainsi les milliers de victimes palestiniennes… Ce ne sont pas des êtres humains, on vous dit. »
http://blog.mondediplo.net/2014-06-16-Comment-Paris-favorise-le-depart-des-juifs
----------
« Selon un responsable de l’Elysée, la position de la France « reste fondée sur l’équilibre ». Equilibre entre l’occupant et l’occupé ? Entre les quelque 200 morts palestiniens et les « zéro mort » côté israélien ? Quand le général de Gaulle critiquait l’agression israélienne de juin 1967, il ne faisait pas preuve d’équilibre. Quand les Etats européens réunis à Venise en 1980 demandaient le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à un dialogue avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), ils ne faisaient pas preuve d’équilibre. Quand Jacques Chirac s’indignait, lors de sa fameuse visite à Jérusalem en 1996, du comportement des troupes d’occupation, il ne faisait pas preuve d’équilibre.
Cette notion d’équilibre est souvent mise en avant par les médias, mais il est curieux qu’elle ne le soit que pour le conflit israélo-palestinien : ni sur l’Ukraine, ni sur la Syrie, ni sur la plupart des autres crises, les journalistes n’invoquent l’équilibre ; pourquoi le font-ils seulement sur la Palestine ? Rappelons que le rôle des journalistes n’est pas d’être équilibrés, mais d’expliquer les faits, d’expliquer les réalités (lire l’excellent article de Marwan Bishara, « De la responsabilité des journalistes, des médias et de la Palestine », Infopalestine, 9 juillet). Pour reprendre, en la changeant, une formule célèbre, l’objectivité ce n’est pas « cinq minutes pour les Noirs d’Afrique du Sud, cinq minutes pour le régime de l’apartheid ». »http://blog.mondediplo.net/2014-07-15-Hollande-Fabius-les-errements-de-la-diplomatie -------------
" A chaque offensive israélienne contre Gaza, nous avons droit à un nouvel éditorial de Bernard-Henri Lévy et à une accumulation de mensonges. Ce fut le cas en décembre 2008, quand l’homme rendait compte de l’invasion israélienne sur la tourelle d’un char. Ce fut le cas en novembre 2012. C’est à nouveau le cas avec sa dernière chronique, « Gaza Paris », parue sur le site de la revue qu’il dirige, La Règle du jeu, le 15 juillet dernier. Le discrédit de cet essayiste dont les livres ne se vendent plus n’empêche pas les médias de lui ouvrir leurs colonnes et leurs plateaux à l’envi [1]. Au demeurant, ce texte concentre tous les mensonges proférés sur la Palestine, et largement repris ailleurs.
Premier mensonge, la photo qui illustre l’article et qui prétend montrer la synagogue de la rue de la Roquette assiégée. Une fois de plus BHL se prend les pieds dans le tapis, car selon le rabbin, il n’y eu aucune attaque contre la l’établissement (« Incidents rue de la Roquette : Serge Benhaim dément toute attaque de la synagogue », ITélé, 18 juillet). D’où vient la photo ?
BHL : « Ainsi donc il s’est trouvé des milliers d’hommes et de femmes pour, ce dimanche, à Paris, sous couvert de “défense de la Palestine”, s’en prendre à nouveau aux juifs. A ces imbéciles doublés de salopards, ou l’inverse, on rappellera, à toutes fins utiles, que confondre juifs et Israéliens dans une même réprobation est le principe même d’un antisémitisme qui, en France, est puni par la loi. »