Au vu du nombre important de commentaires, il n’est pas sur que le mien soit lu, voire publié. On verra bien.
Parler d’athées musulmans ou chrétiens, d’ailleurs, est une absurdité manifeste. De deux choses l’une : ou on croit en Dieu, plus ou moins en fonction d’une doctrine religieuse et dans ce cas on ne peut en aucune façon être taxé d’athée, dont on rappellera l’étymologie qui signifie : « pas de Dieu », ou on n’y croit pas et alors on peut être taxé d’athée.
Mais en réalité cette histoire d’athéisme est un faux problème, car l’être humain croit toujours en quelque chose et il « divinisera » toujours quelque chose : sa raison, ses sens, l’argent, le pouvoir, etc. Mais quand je parle de diviniser, il ne s’agit pas de vouer un culte, mais de faire de l’objet en question l’essentiel de la vie.
Dans les faits, cet article comme un bon nombre de commentaires sont le reflet de l’ignorance manifeste de leurs auteurs.
Prenons l’exemple de la Shahada dans l’Islam. A première vue, c’est vrai que l’on ne peut pas attester, témoigner, que si on a été témoin, sinon, au mieux, on se fait des illusions. Cependant, cela me rappelle la parole d’un grand sage musulman contemporain qui avait été invité à faire une conférence dans un centre bouddhiste et qui a dit ceci : « même les athées sont plus proche du divin qu’ils ne le pensent ! En effet, ils disent : »il n’y a pas de Dieu« , ce qui est le début de la Shahada, (il n’y a pas de dieu sauf Dieu), simplement, qu’ils RÉALISENT qu’il n’y a pas de Dieu ! Peut-être qu’ils verront autre chose ». le même sage disait à d’autres musulmans : « nous n’adorons pas le même Dieu » !
En réalité, ce que l’auteur, et bien sur les commentateurs, ignorent, c’est que c’est une question de degré.Au premier niveau, il s’agit d’intégrer le cercle de l’Unicité. En d’autres termes, de faire partie de la communauté de ceux qui adhèrent à ce message, pour l’instant invérifiable. Ensuite, avec les pratiques adéquates amener les fidèles à trouver la foi par le moyen d’une pratique régulière qui les mettra dans la disposition d’avoir ce contact subtil avec le divin qui leur donnera la foi qui aboutira à la certitude de Son existence. mais cela va encore bien plus loin, car par le moyen de pratiques d’éveil de conscience, les individus en arriveront à pouvoir faire cette Shahada, ce témoignage, en pleine connaissance de cause. Là ce n’est plus de la « croyance », mais de la vision, de l’expérience effective. C’est un tout autre domaine.
Alors, bien sur, les mêmes esprits forts auront beau jeu de ricaner et de contester cette expérience estimant qu’elle est invérifiable, donc de ce fait contestable. A ce stade une seule réponse : avez-vous fait vous-même l’expérience pour savoir ce qu’il en était ? Comme le disait le sage cité plus haut, avez-vous « réalisé » qu’il n’y avait pas de Dieu ? Votre athéisme n’est-il pas justement le fait d’une croyance ?
Souvent pour confirmer leurs propos, les athées utilisent les arguments classiques mais très faciles à réfuter, sur le fait qu’au nom des religions on a fait couler beaucoup de sang, comme on ne le voit que trop aujourd’hui. Ou alors, argument que j’ai entendu très souvent, si Dieu existe, pourquoi permet-Il qu’il y ait autant de violence et de souffrance dans le monde ?
Réponses : Dans le premier cas, il est archiconnu que bien des gens instrumentalisent les doctrines, quelles soient religieuses, sociales ou politiques, pour justifier leurs exactions. Ce ne sont pas ces doctrines qui en sont responsables, mais l’usage qui en est fait par des individus dévoyés. Dans le deuxième cas, on voudrait que Dieu soit à notre image et réagisse selon notre vision des choses, mais pourquoi ce devrait-être le cas ? Ce qui nous parait être un grand malheur aujourd’hui, peut-être dans X années sera au contraire un grand bienfait ! Et même si une injustice flagrante nous apparait, qui nous dit que Dieu « n’interviendra pas » ? Le temps divin n’est assurément pas le temps humain. De plus que connaissons-nous des tenants et aboutissants d’une situation ? Il faut tenir compte de tous les paramètres, sociaux, temporels, civilisationnels, humains, etc. Il est impossible de tout connaître d’une situation et de plus, toute action visant à corriger un problème important doit tenir compte de ses conséquences dans un avenir plus ou moins lointain.
Tout a été mis dans les mains des êtres humains afin de gérer au mieux leur passage dans ce monde, que l’on croie à un autre monde après la mort ou non, d’ailleurs, donc, les conséquences des actes humains ne doivent en aucune façon être attribuées à une quelconque divinité qui ne ferait pas « correctement » son travail, mais bel et bien à l’incroyable degré d’ignorance des implications de leurs actes. Pourquoi Dieu devrait intervenir ?
En fait, les questions spirituelles sont liées à l’acquisition de la Connaissance, à l’éveil de la conscience. Quand on fait cette expérience on réalise combien on pouvait vivre dans l’illusion. Mais c’est comme l’école. Quelle est la comparaison entre ce qu’apprend un enfant à la maternelle et celle d’un chercheur universitaire ? Souvent, on apprend des comptines aux enfants, comme celle bien connue de la « souris verte qui se transforme en escargot tout chaud », qui, objectivement, sont complétement absurdes !
Je ne prétends pas non plus que les Livres saints sont remplis de fadaises, mais bien souvent, ce sont des métaphores utilisées pour frapper les imaginations ou des symboles. Quand vient la Connaissance, on comprend ce que veulent dire ces métaphores et pourquoi elles ont été décrites et mises sous cette forme. C’est une question, encore une fois d’éveil de conscience. Ce n’est pas parce que l’immense majorité de nos contemporains est « endormie » sur ce plan, que ce qu’ils affirment est la vérité ! Nous ne pouvons qu’inviter les gens à prendre leur « bâton de pélerin » et à faire l’expérince par eux-mêmes. Après, mais après seulement, ils seront en mesure de parler avec autorité, mais jusque là, vous m’excuserez de vous le dire, mais vous parlez en toute ignorance de la réalité. Je ne cherche pas à convaincre, mais j’explique une situation de fait. Vous en faites ce que vous voulez, mais vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas ce qu’il en était réellement.