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Commentaire de Christian Labrune

sur Lettre ouverte d'un intellectuel juif à ses pairs (Alain Finkielkraut, André Glucksmann, Bernard-Henri Lévy, Elie Wiesel)


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Christian Labrune Christian Labrune 28 juillet 2014 11:12

@MdeP
Nous sommes tout à fait d’accord. Heidegger, dans « Sein und Zeit », définissait l’homme « un être pour la mort », et c’était bien conforme à l’idéologie nazie qu’il cautionnait. Folie des grandeurs d’un Reich qui prétendait durer mille ans, et pour le temps présent, condamnait à mort des millions d’hommes. Expérience suicidaire à la fin pour les Allemands eux-mêmes, pour les civils de Dresde en particulier, dont la ville fut quasiment rasée de la carte par les alliés malgré les réticences de Churchill.
L’idéologie allemande des années 30, celle de l’islamisme fanatique, présentent bien des points communs. Il n’y a pas loin des sabres entrecroisés qui servent d’emblème aux Frères musulmans, au ceinturon orné d’une tête de morts des SS dont j’ai si souvent entendu parler dans mon enfance, lesquels forçaient les portes des maisons dans Calais occupé pour en interroger les habitants, et commençaient la conversation en posant sur la table une ou deux grenades offensives.
Les grandes civilisations se confondent toujours avec l’espérance d’une paix future d’où surgiront les grandes réalisations libres et imprévisibles de l’intelligence humaine. A cela s’opposent les fanatismes religieux dépositaires de la certitude eschatologique d’un paradis sur terre défini depuis les origines. Qu’il s’agisse du paradis d’Allah, du paradis communiste ou du paradis national-socialiste, c’est toujours le même rêve à l’usage des imbéciles, et qui ne tarde jamais à se transformer en cauchemar.
Le conflit Hamas/Israël qui est en train de s’achever malgré les multiples sottises diplomatiques de John Kerry en cache un autre, plus abominable encore, celui qui ne tardera pas à opposer ce qui reste du monde civilisé au Califat d’Abou Bakr al-Baghadi. Mais à n’en pas douter, ce sinistre chancre en train de dévorer l’Irak et les pays voisins trouvera encore ici bien des défenseurs rongés par la haine de soi, confortablement assis derrière leurs écrans, et comme au cinéma, excités par le spectacle hideux d’un triomphe de la mort.


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