Mais Confucius oui justement il a atteint le niveau 5 ou 6. Encore tu
parles de trucs que tu ne veux pas comprendre pour essayer de me
contredire faute d’argument, donc tu t’inventes des trucs qui ne veulent
rien dire.
Ce que je dis, c’est qu’on est pas obligé d’accepter les postulats du kantisme en matière de morale. En l’occurrence je préfère Bergson, par exemple. Bergson ne définit que deux types de morale : statique et dynamique. Ce qu’il désigne par la morale statique englobe à peu près les 4 premiers niveaux, mais laisse un champ beaucoup plus vaste que les niveaux 5 et 6. Ou alors il y a aussi la théorie des quatre « milieux » de Feng Youlan : milieu naturel, milieu utilitaire, milieu culturel, milieu transcendant. Ce qui est intéressant, c’est que ces classifications laissent la possibilité d’élever indéfiniment son niveau éthique. On ne s’arrête pas une fois qu’on a trouvé un « principe universel » et qu’on a décidé de s’y tenir comme pourrait le faire un robot. Il faut lire un peu les critiques qu’on a fait de l’impératif catégorique. Bergson, bien sûr, mais Schopenhauer, bien plus mordant, ou Péguy avec sa célèbre formule : « le kantisme a les mais pures, mais il n’a pas de mains ».
Désolé mais la morale diffusé par la religion catholique, l’église orthodoxe etc... sont bien des morales autoritaires.
Quand on parle d’ordre moral c’est l’autoritarisme de al morale religieuse sur la société dont il est question.
Là tu confonds deux choses : d’une part l’éthique personnelle qui procède d’une démarche spirituelle, et d’autre part la morale publique qui émane d’une institution censée encadrer cette démarche. Il est évident que si la première est théoriquement infiniment libre, la seconde est alourdie par les pesanteurs temporelles, par les questions politiques qui traversent ces institutions, par la nécessaire vulgarisation destinée à délivrer un même message à tous. Mais en la matière il est bon de rappeler que les tribunaux laïcs étaient beaucoup plus sévères que l’Église elle-même sur les questions de mœurs.