Merci pour cet article.
La question de l’inégalité entre les hommes et les femmes, dans l’accès aux responsabilités sociales majeures est une question tout à fait fondamentale de notre société de tradition salique (ce qui nous distingue d’autres pays européens) . .Une femme présidente qui plus est belle et mère et qui le revendique, animée comme elle l’est par le désir de justice qui lui vient aussi de sa situation de femme en politique, peut transformer une symbolique réactionnaire dans la manière de percevoir la place des femmes dans le cité. Qui le nie accepte la perpétuation de cette injustice qui nous concerne tous
Les arguments utilisés contre SR tournent pour la plupart autour de sa prétendue incompétence, de son vide, de sa légèreté, de sa compassion, de sa « maternitude » etc... tous qualificatifs déjà utilisés depuis des siècles contre les femmes au pouvoir ou qui y prétendent. Cette rhétorique est politiquement et historiquement signée : elle n’est que l’expresssion du machisme ordinaire. De plus elle a l’avantage de permettre, en faisant diversion par l’insulte et le mépris, de refuser de discuter ses propositions sur le fond. Or il y a d’ailleurs là un remarquable paradoxe : c’est ce refus a priori de discuter de ses propositions qui fait qu’on peut légitimement interpréter ces soi-disant critiques comme l’expression de préjugés anti-féministes ; le fait que ces pseudo-critiques le nient devrait au contraire les inciter à discuter de son pacte pésidentiel point par point (et il y a là du travail à faire), sans autre qualificatifs dépréciatifs concernant sa personne.
Sur ce point je trouve particulièrement hypocrite, voire scandaleux, que l’on puisse lui refuser qu’elle fasse usage de son authentique beauté (ce qu’elle fait en effet) ; tant mieux qu’elle soit belle, au sens noble d’authenticité expressive, intelligente et émouvante (je rejoins sur ce point tout à fait Ph. Sollers), et qu’elle le sache : si elle doit représenter la France et peut convaincre aussi par cette beauté, miroir de l’âme, disait déjà Platon, au service d’un désir de justice qui devrait être celui de nous tous, , est une excellente chose en politique, surtout à l’âge de l’audio-visuel ; cela s’appelle le charisme. On ne peut sur ce plan refuser à la beauté sensible du corps et des gestes (le corps à son langage) de parler au même titre que les mots. C’est un gage de sincérité qui elle même est une condition de la confiance.
Qui peut reprocher à une femme de faire usage de sa beauté lui dénie tout simplement le droit au charisme ; ce que nul par ailleurs ne prétend reprocher à un homme, fusse NS qui sait tout autant, sinon plus, jouer de sa virile beauté auprès des femmes et encore plus des hommes..