Bergson donne un cadre plus restrictif, alors que les 6 niveaux
d’éthiques donnent plus de nuances, et en plus sont en relation avec
l’évolution de la personne de l’enfance à l’âge adulte.
Bergson est plus synthétique, ce n’est pas pour cela qu’il est plus restrictif. Ce n’est pas une question de nuances, mais une question de finalité. Ton tableau dit qu’il n’y a rien après le niveau 6, c’est à dire une fois qu’on a trouvé un principe universel qui soit la pierre de touche de toutes nos actions. C’est partir du postulat kantien que la morale a pour fondement la raison pure, ce qui est fort discutable. En effet, la conception kantienne de la morale implique qu’un être totalement dénué d’émotions puisse se comporter de la manière la plus hautement morale à partir du moment où il prend un principe universel comme mètre étalon de ses actions. S’il sauve un enfant de la noyade, ce n’est pas par un élan spontané, mais parce que devant les gesticulations désespérées et les appels au secours de l’enfant il se dit : « le sauver serait conforme à mon principe universel ». Je ne sais pas toi, mais moi un tel individu, qui agit bel et bien comme un robot, me fait peur, et d’ailleurs il y a un nom clinique pour ce type de personnes : c’est un psychopathe.
Le robot c’est celui qui suit les morales autoritaires bêtement sans réfléchir...
Tu pars toujours du principe qu’il n’y a pas d’autre moyen, pour un croyant, que d’obéir aveuglément. Je te répète (mais cela sera-t-il utile ?) que c’est complétement faux, du moins en ce qui concerne le christianisme.
Quand je parle de morale religieuse je ne confond pas les choses, puique
les religions monothéistes quand elles parlent de morales parlent bien
de règles imposées par l’autorité religieuse, et non des règles éthiques
personnelles.
J’ai vraiment l’impression que tu sors de ton chapeau des généralités juste parce qu’elles t’arrangent bien dans le cadre de la discussion.