Je reviens quand même parce que ça devient très comique.
En gros, sur Rabelais, tu me sors l’argument d’autorité : « tout le monde dit ça sauf toi, donc ferme ta gueule ». Autrement dit, alors que je te déroule une interprétation personnelle tirée de mes propres lectures, tu ne m’opposes pas ton avis, mais celui des autres. En réalité, toi, personnellement, tu n’as aucun avis, tu penses par procuration, mais de nous deux c’est toi qui prétends me faire des leçons d’émancipation intellectuelle. Il y a une ironie assez mordante à constater que la majorité (intellectuelle), qui est pour Kant (encore lui) est l’essence de la philosophie des Lumières, et qui consiste à se faire son propre avis sur chaque chose sans dépendre de celui des autres, c’est moi qui la réalise dans ce débat, et que c’est toi, le défenseur acharné du Progrès et des Lumières, qui reste dans la minorité, en appelant à ton secours google et les universitaires. On peut d’ailleurs souligner encore l’ironie de la chose en faisant remarquer que ces universitaires ne sont rien d’autre que la transposition actuelle des sorbonnards dont Rabelais se payait la tête.
D’ailleurs c’est la même chose pour Bergson : tu ne l’as pas lu mais on t’a dit que. Lis toi-même Les deux sources de la morale et de la religion, et après on pourra en parler.
Et quant à mon exemple sur la morale, tu le balaies d’un revers de la main sans expliquer pourquoi. Il est « pourri », et c’est tout. Mais au moins tu confirmes mon raisonnement quand tu dis :"Mais comme les psychopathes ne peuvent pas faire de morale universelle
car c’est contraire à leur mode de de pensée, ton exemple n’arrivera
jamais« . Merci de confirmer que l’existence d’un individu moral au sens purement kantien ne peut pas exister. Merci également de dire : »En fait c’est un argument fallacieux, puisque la morale universelle nécessite de l’empathie pour être pensée« , car tu infirmes le postulat de départ de Kant qui consiste à chercher la source de la morale dans la raison pure. Comme c’est ce raisonnement qui arrives à la conclusion du »principe universel" (impératif catégorique) de ton tableau, tu admets donc que le raisonnement qui fonde ce classement n’est pas valable. On est donc d’accord.