Bonjour,
En tant qu’hydrobiologiste, je suis très sensible à l’eau et aux biotopes qui lui sont associés.
Si vous le permettez j’insisterai sur l’importance des zones humides en terme de biodiversité et d’aménités : grande capacité de rétentions des nitrates, phosphates et pesticides, importance fondamentale dans la rétention des crues et la recharge des nappes phréatiques.
Maintenant il faut être honnête, une zone humide artificielle (comme vos biefs) n’aura jamais le même intérêt qu’une zone humide naturelle. Aussi avant de restaurer des aménagements (même simples et ancestraux), protégeons et restaurons donc les milieux naturels (mares, prairies inondables, bras morts des cours d’eau, etc).
Enfin j’ai apprécié votre passion pour une région où j’ai eu le bonheur de grandir. Mais je me rappelle aussi d’un petit ruisseau affluent du Furan près du Bessat où la vocation m’est venue. L’été la lame d’eau devenait si faible que le ruisseau ne pouvait plus abriter que très peu de truites, malgré les importantes populations d’invertébrés qui auraient pu les nourrir et qui témoignait de la bonne qualité de cette eau si précieuse.
Alors je m’interroge sur l’alimentation de vos biefs. Un seuil est il nécessaire pour dériver l’eau du ruisseau ? Auquel cas permet-il aux truites de rejoindre leurs frayères depuis leur zones d’alimentation ?
Enfin ces biefs sont ils alimentés aussi en étiage ? Auquel cas, ne croyez vous pas que vous appauvrissez la faune et la flore du ruisseau ?