Ce qui est idiot, c’est cette façon soviético-libérale de ne s’exprimer qu’à travers des jugements de valeurs : tous idiots, tous méchants, tous vilains sauf moi bien sûr, seul élément de valeur dans ce monde de brutes.
Juste pour remettre quelques idées en place : dans le paradis libéral, contrairement à la légende urbaine, ce n’est pas votre argent qui intéresse le business. Vous en avez trop peu, beaucoup trop peu, avec vos ridicules 10 000 dollars par mois, plus personne ne perd pas de temps avec ça. Non, ce qui intéresse, c’est de vous piquer directement votre patrimoine.
Vous connaissez Détroit ? C’est ça, le paradis libéral aujourd’hui.
Quand vous arrivez à l’hosto dans le paradis libéral, ce ne sont pas les deux litres de sang que vous avez perdu, ni l’hémorragie qui continue à pisser qui vous inquiète, loin de là. Y savent faire, on vous remettra sur pied, aucun doute. Non, ce qui vous tue, c’est la gueule de l’huissier qui viendra vous présenter la facture.
Passe que, dans le paradis libéral, la bouteille d’eau posée sur la table de chevet dans l’hosto, faut pas l’ouvrir. C’est 200 dollars. DEUX CENT. Magnifique, non ? Les 1500 dollars d’assurance santé que vous laissez chaque mois (MILLE CINQ CENT DOLLARS PAR MOIS) ne couvrirons pas les coûts d’hospitalisation.
Passe que, dans le paradis libéral, votre santé, c’est juste du business, culture chrétienne ou non.
Dans le paradis libéral, l’impôt sur le revenu rentre dans quelques poches privées via les déficits.
Si tu ne fais pas partie de la petit coterie qui empoche l’impôt, t’es juste un idiot utile. Exactement comme dans le monde soviétique.
L’idiot, c’est celui qui ressasse, de façon idéologique, sans vérifier ses chiffres, que la redistribution des richesses est cause des déficits. Comment une répartition des richesses produites peut-elle diminuer le volume total de ces richesses ?
Par contre, balancer ces richesses dans le trou de plus en plus béant des déficits artificiels des banques privées qui émettent la monnaie, c’est pas idiot du tout ?