1)
mais le lien entre les deux maximes relève de la pétition de principe
J’ai l’impression que tu ne sais pas ce qu’est la pétition de principe. La pétition de principe, c’est partir de ce que l’on veut prouver. Par exemple, je veux prouver que ma morale est universelle, et pour cela je me base sur le fait qu’elle est fondée sur des principes universels. Je suis parti de ma conclusion. Ce n’est pas ce que fais Jésus, puisque son but n’est nullement de prouver quelque chose. Il donne une indication, point. Que tu ne sois pas d’accord avec lui ne te permets pas de dire comme plus haut que sa morale se fonde uniquement sur la réciprocité entre êtres humains, puisque dans ce passage j’ai montré quel était l’élément essentiel.
Tu parles de concepts dénués de définition, et donc oui tu peux tout mélanger.
Dieu n’est pas un concept.
Je ne vois pas ce qu’apporte de plus la notion très vague de celui qui est
C’est juste la clef pour comprendre la Bible, mais c’est pas grave.
Parce que dans le monothéisme dieu est un être personnel, et ne
correspond donc pas à d’autres conceptions de la transcendance dans
d’autres religion, comme le bouddhisme .
La notion de Dieu personnel est très délicate. Il faut se garder de penser que Dieu est une personne comme nous sommes nous-mêmes des personnes, ou comme nous nous imaginons que nous en sommes. Des tonnes d’encre ont été utilisées pour expliciter cette notion de personne, et je ne me sens pas de les résumer ici, surtout quand je constate combien peu les notions théologiques pénètrent dans ton esprit.
Néanmoins, si on laisse de côté la notion de Dieu personnel, les bouddhistes sont tout à fait en phase avec la contemplation de CELUI QUI EST. C’est même la base de leur doctrine, donc pas de problème de ce côté-là. Je vais d’ailleurs publier un article sur cette question à la rentrée, il est presque terminé.
Bizarrement les définitions liées à dieu, ne correspondent pas à la
réalité, mais un ensemble de croyances élaborées au fil du temps
Encore une affirmation générale, sans aucun début d’argumentation. Tu n’as jamais lu de théologie, alors comment peux-tu lancer ça ?
Au fait quand dans la religion le texte sacré dit qu’il faut tuer ceux
qui ne croient pas en dieu, et que la personne éprouve un grand amour
pour dieu, alors cela veut dire qu’il serait moral d’exterminer les
mécréants, si la morale se limite à l’amour pour dieu, et faire ce qu’il
dit.
Non, car en flagrante contradiction avec le passage de l’Évangile que j’ai cité, où il est explicitement dit que les commandements d’aimer Dieu et d’aimer son prochain sont semblables.
2) comme je te le rappelle encore une fois , ce tableau n’est pas basé sur le pourquoi mais sur le comment.
C’est justement cela que je récuse. Deux « comment » identiques, mais motivés par deux « pourquoi » différents sont équivalents pour toi. Pour moi ça ne l’est pas. C’est à cause de ton matérialisme, qui te fait totalement négliger l’aspect intérieur de l’être humain.
3) donc tu te couvres de ridicules en me parlant de dieu qui est un personnage de fiction dans les récits mythiques.
Je t’explique ce qu’est l’éthique chrétienne car tu ne fais que dire des âneries à son sujet. Je ne me sers des passages de l’Écriture que pour démentir tes affirmations sur le sujet, et pas pour argumenter logiquement sur d’autres. Je ne mélange pas tout.
4) Mais cette capacité peut être appréhendé par la raison justement, à partir du moment où on la possède.
Tu avais dit « raison pure ». Ça veut dire à l’exclusion des émotions. Donc je corrigeais : pas d’empathie avec la raison pure.
J’ai écrit : « Donc l’empathie n’a pas sa source dans la raison pure, mais aussi dans l’émotion. » « Aussi », ça signifie que je reconnais aussi un rôle à la raison, mais pas exclusif. Prière de bien lire ce que j’écris, j’en ai marre de devoir répéter ce que je dis. Je fais attention aux mots que je choisis et à la construction de mes paragraphes pour bien me faire comprendre et éviter justement ce genre de choses.
En définissant de façon rationnelle une éthique universelle, il n’y a
pas besoin de ressentir au moment de la penser, toutes les émotions qui
seraient éviter aux autres et à soi même, mais par contre cela le prend
en compte.
Mais au moment de l’action oui. Et c’est ça la vraie question de l’éthique : le moteur, la mise en pratique. Si ces points ne sont pas examinés, ça reste du vent. Je t’avais d’ailleurs posé un certain nombre de questions sur ça, mais tu as évité de me répondre. Par exemple : si j’ai défini une règle morale, qu’est-ce qui va me pousser à agir selon cette règle, qu’est-ce qui va me donner envie de devenir un être moral ?
Et le meilleur exemple qui démonétise tes critiques et donc valide ce
que j’énonce depuis plusieurs messages, c’est que les personnes
naturellement insensibles à la douleur, sont capables d’éprouver de
l’empathie pour la douleur des autres, alors qu’elles ne ressentent
aucune douleur.
Ça n’invalide en rien ce que j’ai dit.