Je découvre l’Espéranto petit à petit depuis un an et demi. Je n’ai pas encore vingt ans dans les pattes, mais j’exerce un esprit critique systématique à chaque avancée, étudie soigneusement les divers critiques linguistiques formulées au cours du siècle, et je n’ai rien trouvé qui laisse supposer que cet outil n’est pas apte à toutes les suptilités qu’il revendique... Je me laisse douter, autant que je me laisse surprendre, tant en matière d’esthétique que de grammaire. Même si j’ai un léger faible pour quelques réformettes, malgrès les risques (j’ai moi ce défaut de parler beaucoup d’Esperanto, mais je n’ai malheureusement pas encore rencontrer d’Espérantistes qui avait vraiment envie d’aborder ce sujet).
Bref, j’en suis arrivé à la conclusion que oui, il y a effectivement des excès de langage comme dans la plupart des mouvements minoritaires et incompris, mais qu’ils sont minoritaires même s’ils se font beaucoup entendre. Et que les arguments de certains de ses zélateurs véhiculent un discours de langue parfaite qui est rassurant pour eux, mais qui prète un sourire (avec gentillesse) pour les autres.
Mais tout cela n’enlève rien au fait qui est que l’Esperanto est tout d même pas mal ingénieux et déjà très fonctionnel de par un siècle de pratique, que rien n’empêche qu’il évolue encore (très lentement vu l’attachement à l’unicité de la langue, ça me convient) et qu’il est moqué par méconnaissance par la plupart des gens, instinctivement (logique car la langue est liée à l’identité), injustement, et trop souvent mal défendu par les l’empressement impatient des plus zélateurs de ses locuteurs. Les autres ont mieux à faire, alors on ne les entends pas.
Et puis, il n’y a pas que SAT en espérantie ! J’ai comme l’impression que même en vingt ans, on peut encore confondre 
Mais non, être décu d’un engagement au point d’être sans indulgence et motivé à transmettre ses points de vue critique systématiquement, n’est pas être malade. De même qu’être, comme moi, un peu trop bavard. Ou alors si, mais dans le sens où on a tous un grain, et heureusement : c’est ce qui fait de nous de êtres humains et pas des robots
Tout est une question de mesure... Et chacun apprécie cette mesure à sa manière, toujours toute relative. Essayons par contre à nous astreindre à cette discipline mentale difficile qui consiste à (tenter de) ne pas (trop) faire d’un poids deux mesures 