Pif,
J’ai travaillé sur les techniques de sondages, je sais comment on les fabrique et aussi comment on peut (ou pas) les « bricoler ». La validité dépend d’une certain nombre de techniques de fabrication et d’exploitation.
La constitution du panel doit être la plus grande possible, et représentative de la population à laquelle on reportera les résultats ensuite. Si vous faites le choix du site du Figaro, ou du Nouvel Obs, vous n’aurez pas un panel représentatif de la population française, mais déjà un groupe « orienté ».
Les plus intéressants sont ceux qui posent des questions ouvertes, c’est plus compliqué à exploiter, mais cela permet de voir toutes les variétés de d’opinions sur un sujet. « Que pensez vous de ceci ? », en laissant les gens exprimer leurs idées.
C’est plus compliqué à exploiter ensuite que : « Vous choisissez entre la proposition a) b) ou c)
Quand on pose des »questions fermées« , avec 3 ou 4 choix, on induit forcément les réponses, puisque ceux qui ont une autre idée, ne peuvent pas l’exprimer.
La formulation des questions, et les mots employés sont autant de pièges qui peuvent induire les réponses. Certains ne s’en privent pas.
En supposant que le panel de départ soit bien représentatif de l’ensemble des Français, etc, il reste une marge d’erreur de 2 ou 3%, quand on extrapole du panel à l’ensemble.
Toutefois, lorsque X sondages, fabriqués différemment, disent la même chose, il devient nécessaire de se poser des questions... Par exemple, avez-vous des sondages qui disent que Hollande a une popularité identique à celle de Poutine ?
Un Institut de sondage qui me semble prendre des précautions méthodologiques, c’est le CEVIPOF. Il pose 2 ou 3 fois par an les mêmes questions (un mélange de questions ouvertes et fermées) pour voir l’évolution des opinions au fil du temps.
CEVIPOF »
Le baromètre de la confiance politique"