Bonjour l’auteur,
je suis toujours un peu gêné avec ce genre d’article, pas seulement sur la pornographie d’ailleurs, mais aussi sur la drogue, ou tout autre moyen qui concours à son auto-destruction.
Le problème fondamental est que en toute chose, dès lors qu’il existe une demande et une clientèle prête à payer, il y aura une offre, quoi que l’on puisse en faire pour l’interdire.
Le raisonnement peut d’ailleurs être étendue sur une autorisation des maisons closes. Les autoriser permettrait une prise en charge médicale et d’éviter les problèmes de santé les plus gênants. Mais l’expérience et l’histoire on montré que les maisons closes n’étaient rien d’autre que des cloaques ou l’on enfermait de pauvres filles sans aucun espoir de retour à une vie civile normale. Celles qui y rentraient ne pouvaient en ressortir que les pieds devant, avec d’ailleurs la complicité active de la police.
Votre article aurait énormément gagné à évoquer l’évolution qui est en train de se produire justement en Californie sur le porno : l’état a décidé de n’autoriser les tournages que avec préservatif - comme la France l’as imposé notamment à Canal+.
Et cela est mine de rien en train de faire fuir toute l’industrie porno Américaine qui effectivement était concentrée en Californie vers des états plus « compréhensions », à savoir le Nevada ou à Las Vegas la législation permet de tourner un porno sans capotes.
ça illustre en tout cas le problème et le fond de mon propos : interdire le porno à un endroit ne va pas le supprimer, mais il va juste le déplacer pour un endroit ou il sera encore plus sordide, encore plus immonde. Cette approche par l’obscénité me parait toujours mauvaise.
Est-ce un mal nécessaire ? Je ne le sais pas. Mais ce n’est pas en évoquant son coté objectivement sordide qu’il sera possible de le faire disparaître, ni même d’en diminuer l’attrait que certains en ont.